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Top 14 - Ronan O’Gara ou l’art de manier la carotte

Par Romain ASSELIN
  • Le patron du staff rochelais, ancien international, se sert souvent avec efficience de l’argument Coupe du monde dans ses causeries.
    Le patron du staff rochelais, ancien international, se sert souvent avec efficience de l’argument Coupe du monde dans ses causeries. Icon Sport - Icon Sport
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Homme de défis, Ronan O’Gara aime tirer le meilleur de ses hommes en activant des leviers de motivation individuels. Le mondial 2023 en est un.

À quoi tient le (très) bon début de saison des Rochelais ? Des éléments de réponse, le champion d’Europe en a déjà amené un paquet aux observateurs, en l’espace deux journées de championnat. Une préparation estivale pointue, un recrutement en or, un paquet d’avants toujours plus surpuissants, des leaders de jeu affûtés ou encore une faim exacerbée de premier Brennus. Longue liste, non exhaustive. Ronan O’Gara en a avancé une autre, une piste, à l’issue de l’indiscutable succès glané à Lyon, samedi dernier. Interrogé sur le fait que le Stade rochelais semble afficher bien plus de confiance et de repères que la saison dernière à pareille période. « Ça, ce n’était pas difficile », a d’abord sourit le manager maritime, référence à l’entame ratée des siens, il y a un an, et cette treizième place au classement après cinq rencontres. La suite de ses propos est sans équivoque sur l’importance de la perspective de la Coupe du monde 2023 dans la motivation de ses troupes : « Les leaders ont pris le contrôle de ce groupe, ils sont bien plus intéressés de commencer plus fort. C’est dans leur intérêt individuel, aussi. Il y a quelque chose d’énorme dans douze mois. Si déjà tu n’es pas invité en club, tu vas la regarder en tribunes comme moi, cette Coupe du monde, que beaucoup de joueurs aimeraient jouer dans leurs pays. C’est la plus grande carotte depuis vingt ans dans le rugby. »

« Tout compte ! »

Des carottes, s’il adore en brandir régulièrement à ses joueurs, le technicien irlandais sait aussi et surtout les manier de main de maître. Celle du Mondial en France, éminemment d’actualité, l’ancien ouvreur emblématique du XV du Trèfle l’agite d’ailleurs progressivement depuis son arrivée sur les bords de l’Atlantique. « Le plus important dans le rugby, c’est d’avoir ce rêve de jouer pour ton pays », clamait-il en octobre 2020, « triste » de ne voir que deux Rochelais - Alldritt et Retière - appelés pour la tournée d’automne. Au point de souhaiter que le club à la Caravelle devienne l’un des principaux pourvoyeurs des Bleus à la Coupe du monde. Un pari en bonne voie.

Au sein de l’actuel effectif, treize pensionnaires ont rejoint Marcoussis cette année. Sept d’entre eux ont porté le maillot tricolore et d’autres le convoitent de près. Reste à maintenir cette dynamique galopante. Et donc la pression. Au nom, dixit « ROG », de l’intérêt commun : « Pour moi, c’est hyperintéressant. Les deux marchent ensemble, équipe de France et Stade rochelais. Un mauvais match et tu peux finir quatrième choix à ton poste. Tout compte !  Ou comment inviter ses joueurs à ne surtout pas prendre par-dessus la jambe cette déséquilibrée réception de l’Usap.

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