Top 14 - Toulon cherche son temps plein
Depuis le début de l’ère Mignoni-Azéma, les Varois connaissent de gros trous d’air en première période. Pour attraper le bon wagon, ils doivent cesser de jouer avec intermittence.
Au Campus, la brume, à l’image du ciel, a accompagné le retour de la bande à Ollivon après le revers à vide de Toulouse. Elle s’est déversée dans les têtes. Loin du catastrophisme, il n’est pas infamant de perdre chez ce qui se « fait de mieux en Europe », dixit Franck Azéma. Malgré cela, un même relent, visible en présaison et face à Bayonne, persiste en Rade. Toulon manque ses premières périodes : « Ce n’est pas le même contexte, a assuré le manager du RCT. À Mayol, il y avait la fébrilité du premier match. À Toulouse, l’entame n’est pas mauvaise. Il manque l’efficacité. Puis, il y a eu des cadeaux. Si ça se passe encore de la même manière, on réfléchira différemment. Pour le moment, il n’y a pas de focus particulier sur les entames. »
Malgré tout, avec trente-huit points concédés, Toulon est l’équipe du Top 14 qui a cumulé le plus d’unités en sa défaveur avant la pause. L’UBB fait aussi mal sauf que la statistique est légèrement faussée par leur éclat face au MHR (vingt-neuf points encaissés à la mi-temps). Les Rouge et Noir font preuve de régularité (dix-huit face à l’Aviron, et vingt face à Toulouse).
La défense passe aussi par l’attaque
Alors, une question brûle les lèvres : pourquoi Toulon est-il friable avant l’entracte ? « On doit gagner en repères, on manque encore de connexions entre les avants et les trois quarts. On commet des erreurs individuelles en défense, moi le premier, a assumé Cordin. La tâche reste collective. » Au-delà du rideau défensif, les multiples changements forcés au poste d’ouvreur n’aident pas à créer de la stabilité dans l’arrière-cour. Azéma et Mignoni conservent leur envie de couvrir la largeur avec le dix et le quinze. L’Aviron et le Stade ont su trouver les failles et prendre leur adversaire à la gorge. Car, c’est un fait, Toulon paie un lourd tribut sur ses temps faibles et souffre d’hétérogénéité concernant les états physiques de ses ouailles : « Il y a eu peu de déplacements. On a beaucoup marché sur le match, a regretté la « Sinz ». On n’a pas joué à notre niveau ce week-end. » Cet aspect n’inquiète guère en interne, où on explique que le groupe est en train de rattraper son retard au fil des rencontres. Pour se protéger, le RCT doit aussi être plus « actif en attaque » (Cordin). Car, bien souvent, la meilleure défense réside dans le jeu offensif : « On se doit d’être efficace sur les premiers rucks, a insisté Sinzelle. Sinon, on n’est pas capable de garder le ballon et de multiplier les temps de jeu. » Et in fine, « on s’expose en rendant les munitions a enchéri son partenaire. Contre l’ASM, un concurrent au top 6, les Varois seraient bien inspirés de dicter le tempo pour amener Mayol derrière eux et chasser la fébrilité de la rentrée.
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