L'édito : La Rochelle, top modèle

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L'édito du lundi par Léo Faure... Pierre Venayre nous a fait l’honneur de nous recevoir. C’était en marge de la rencontre du Stade rochelais face à Perpignan, ce samedi. Une politique d’ouverture accueillie avec grand plaisir, de ce côté-ci du dictaphone. Longtemps, le club maritime se vivait de l’extérieur. Développant sa méthode à succès à l’abri des regards et des questions, dans une discrétion confinant au secret industriel et qui, c’est dommage, conférait au club cette bivalence des émotions : immensément populaire et pourtant assez froid.

Les temps changent, et c’est tant mieux. Dans l’interview qu’il nous accorde (voir page 3), Pierre Venayre ne lève pas le voile sur l’intégralité des coulisses. C‘est logique et chaque club, maître de sa méthode, se doit de garder la concurrence à distance de ses bonnes recettes. Il n’empêche, le "DG" (directeur général) du Stade rochelais en donne beaucoup. Sur ce qui a fait la réussite de ce club construit, structuré, pensé comme une composante de son écosystème social et de son territoire. Le Stade rochelais appartient d’abord aux Rochelais et, ainsi, se place au service des Rochelais. C’est ce qui ressort finalement de ce temps d’entretien où il est question de partenariats multiples et locaux, d’une "structure stade" au service de l’engouement, d’un club au soutien de ses joueurs pour les faire grandir.

Les objectifs de la direction sont ici posés. La Rochelle ne faisait pas d’un titre, un objectif. Un Brennus, une Coupe d’Europe sur l’étagère seraient les conséquences d’un travail de club bien fait. La suite leur a donné raison.

Cette logique de patience, du "pas à pas" s’est effectivement ressentie dans les résultats du club. Elle a permis au Stade rochelais de s’inscrire dans la durée, en s’évitant les effets de fulgurance avec une saison en feu, une autre en cendres. Une accession à l’élite, d’abord (2014). Deux ou trois saisons pour stabiliser le club en Top 14. Puis la découverte des hautes sphères, quand le club y était finalement prêt. Un quart de finale de Coupe d’Europe, une demi-finale de Top 14 (2017). Encore une demi-finale de Top 14 (2019) puis deux finales (2021). Avant le sacre, enfin, à l’échelle continentale. Tout sauf un hasard.

Marche après marche, sans brûler aucune étape mais en gardant toujours son ambition ancrée à la caravelle, le Stade rochelais s’est installé au sommet du rugby français. Il fut la sensation de la saison dernière, tombeur surprise de Leinstermen réputés invincibles. Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. Et les voilà déjà leaders de ce Top 14 2022-2023.

Ce classement est anecdotique, bien sûr, après trois journées. Mais les victoires sur le champion de France montpelliérain et sur la pelouse lyonnaise sont nettement moins anecdotiques. La Rochelle est dans la place. Et quand on regarde son recrutement d’élite, on se dit que c’est parti pour durer.

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