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Pro D2 - Grenoble : Felipe Ezcurra, pour vous servir

  • Arrivé en joker la saison dernière, le demi de mêlée argentin Felipe Ezcurra s’est vite imposé en patron du jeu isérois, où sa complicité avec son frère bautista fait merveille.
    Arrivé en joker la saison dernière, le demi de mêlée argentin Felipe Ezcurra s’est vite imposé en patron du jeu isérois, où sa complicité avec son frère bautista fait merveille. Icon Sport - Icon Sport
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Arrivé en joker la saison dernière, le demi de mêlée argentin Felipe Ezcurra s’est vite imposé en patron du jeu isérois, où sa complicité avec son frère bautista fait merveille.

On peut chercher à prévoir tout ce que l’on veut, il demeure des choses qui ne s’expliquent pas sur un terrain de rugby. Des connexions, quasi mystiques, qui s’opèrent entre partenaires. Les penseurs de ce jeu appellent cela le « référentiel commun » quand d’autres diront « repères » ou « automatismes ». Le genre de réflexes susceptibles de s’acquérir par l’entraînement, mais que certains liens permettent de pousser un cran plus loin. La dernière preuve ? Elle remonte à la semaine dernière face au leader Rouen, crucifié par une inspiration des hermanos Ezcurra, une pénalité rapidement jouée par Felipe faisant le miel de son frère Bautista, le plus prompt à arriver à hauteur de son demi de mêlée de frère. Tout sauf un hasard… « Il me connaît par cœur, tout simplement, sourit Felipe Ezcurra. Dès qu’il me voit prendre le ballon, il sait que je vais la jouer et anticipe. Et moi, quand je prends ce genre d’initiative, je n’ai presque pas besoin de regarder : je sais qu’il sera là… »

« On manque encore de constance »

Une complicité fraternelle qui n’en est évidemment pas à sa première occurrence. Il ne faudrait d’ailleurs pas beaucoup nous pousser pour affirmer que l’association des Ezcurra fut le réel tournant de la dernière saison du FCG, tant celui-ci semblait s’enfoncer dans les abysses avant elle… Il faut dire que l’arrivée d’un Puma à 15 sélections ne saurait être anodine, dans un club de Pro D2. Mais justement : membre du squad argentin lors de la Coupe du monde 2019 et évidemment désireux de participer à la grand-messe de 2023, Felipe Ezcurra n’a-t-il pas pris un risque en rejoignant le FCG dans l’antichambre du Top 14 ? « Je ne pense pas… L’important, c’est de jouer, et bien jouer. On l’a bien vu ici l’an passé avec Ange Capuozzo : évoluer en Pro D2 n’empêche pas d’être performant au niveau international. Je préfère évoluer dans un club dont je suis un vrai protagoniste, même en Pro D2, plutôt que de ne jouer que quelques minutes par match dans un gros club de Top 14. Et puis, pour tout vous dire, le fait que « Batu » soit ici a évidemment compté. C’est important d’être bien entouré lorsqu’on évolue à l’étranger. Nos familles sont heureuses, et pour nous, il y a beaucoup à faire ici pour aider l’équipe à se construire. C’est plus stimulant que d’arriver dans un club où tout fonctionne déjà parfaitement… »

Un club que Felipe Ezcurra compte bien remettre à sa juste position, bien conscient toutefois des lacunes qu’il lui faudra combler dans cet objectif. « Ça fait un bon moment déjà qu’on en parle, pointe Felipe Ezcurra. Ce qui nous manque pour l’heure, c’est de la consistance. On est capable de faire de très bonnes choses pendant la moitié d’un match, et de perdre le fil le reste du temps. À mon sens, c’est surtout une question de concentration : être présents dans l’instant, tous ensemble, sans chercher à présager ce qui va se passer après. Si on se concentre simplement sur ce qu’on doit faire, je suis certain que l’on peut gagner en constance. Mais à ce titre, on a déjà progresse par rapport à la saison dernière. Il y a quelques mois encore, on ne maîtrisait pas tous nos systèmes et on pouvait avoir tendance à se reposer sur certaines individualités, en attendant qu’elles traversent le terrain. Aujourd’hui, on n’a plus cette marge mais surtout, on maîtrise beaucoup mieux nos différentes formes de jeu. Collectivement, on commence à trouver davantage de solutions. À nous de jouer vendredi pour valider nos progrès sur ce premier bloc. » Un objectif pour lequel Grenoble pourra compter sur son Puma, parfait accélérateur de particules de son projet.

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