Abonnés

Top 14 - UBB : Cyril Cazeaux à la force du poignet

Par Jérôme PREVOT
  • Cyril Cazeaux a pensé arrêter le rugby à cause de sa grave blessure au poignet.
    Cyril Cazeaux a pensé arrêter le rugby à cause de sa grave blessure au poignet. Icon Sport
Publié le
Partager :

Bordeaux-Bègles - Après onze mois d’absence, le deuxième ligne formé à dax est de retour. Mais dieu que son avant-bras l’a fait souffrir.

Enfin le revoilà. Cyril Cazeaux, deuxième ligne de l’UBB, formé à Dax est enfin revenu dans le trafic. La saison dernière, il n’a pris part qu’à cinq rencontres de Top 14, la dernière à Perpignan le 23 octobre 2021. Depuis lors nous écrivions son nom dans la rubrique infirmerie associée à une partie sensible de son anatomie, le poignet. Derrière, ce froid constat, des moments difficiles, des diagnostics anxiogènes et des interventions chirurgicales complexes : « J’avais un ligament rompu, plus de l’arthrose, tout le cartilage cassé et donc tout le poignet abîmé. J’ai eu une première opération, juste du nettoyage, mais elle n’a pas suffi. Puis on m’a enlevé une rangée d’os et on m’a mis une plaque dans le poignet. » Ce sévère purgatoire ne venait pas d’un coup en bonne et due forme : « En fait, j’avais le ligament rompu depuis six ans (!). Et ça s’est fait à l’usure, tout a craqué sur un choc en match. »

S’en sont suivis onze mois de pénitence même si le groupe et le club l’ont totalement soutenu et s’il a pu se ressourcer à Dax qui n’est finalement qu’à un jet de pierre de la Gironde.

« Mentalement, c’est très dur car j’ai vécu des périodes assez compliquées. J’ai vu plusieurs chirurgiens, avec des avis. On m’a dit que si je subissais l’opération prévue, je pouvais arrêter le rugby, ne pas m’en remettre. Donc parfois, je sortais des rendez-vous, c’était un peu compliqué… Puis je me suis battu, j’ai sorti cette possibilité de ma tête. J’ai voulu revenir en fin de saison dernière, mais je me suis précipité et j’ai compris que je n’étais pas prêt. » Dans son malheur, il a eu la petite chance de pouvoir au moins faire du physique, course et musculation : « Je connais la salle par cœur. »

Joueur de labeur

Cette méchante pathologie est venue faucher une trajectoire ascendante car le deuxième ligne landais compte quand même quatre sélections avec les Bleus, deux lors de la Nations Cup de fin 2020 plus deux lors de la tournée en Australie de 2021.

Son entraîneur n’a pas caché son allégresse à la nouvelle de son retour : « Pour moi, c’est comme un nouveau joueur. Il est en train de retrouver son niveau. L’an passé, il avait mal vécu son absence du groupe du XV de France pour les tests de novembre. C’est un profil qu’on n’a pas trop en France, c’est un homme de l’ombre, un joueur de labeur, dur qui maîtrise le poste de numéro 5. Et vous savez que j’apprécie ça, je n’apprécie pas que ça, je n’aime pas trop les flonflons. Lui est aligné entre ce qu’il est et ce qu’il montre sur le terrain et j’aime ça. »

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?