Fédérale 3 - Pyramide contre éponges à Puilboreau

Le 2 juillet 2023 le RC Puilboreau sera le roi du monde. Ils devraient être près de 3 000 à célébrer les 40 ans du club et mesurer tout le chemin parcouru en seulement quatre décennies. Pierre Souchaud jeune président de 33 ans et toujours joueur aura alors tout loisir de vanter urbi et orbi les réels mérites d’un club exemplaire à bien des égards. À peine élu, il a eu la sagesse de conserver à ses côtés les anciens historiques, Cormier, Robin, Traineau qui l’ont accompagné au cours de la saison dernière, saison de transition. Le nouveau bureau fraîchement élu et très rajeuni, il leur rend un hommage appuyé : «Ils ont remarquablement joué le jeu.»

En vérité, fort de ses 510 licenciés, jamais le RCP ne s’est aussi bien porté. Il n’empêche que pour atteindre ses objectifs, Pierre Souchaud a de gros combats à engager et à gagner. «À l’école de rugby nous sommes au taquet avec 170 enfants, c’est la première fois que nous refusons autant d’adhésions. Sans doute l’effet Coupe d’Europe du Stade Rochelais car le Stade Deflandre n’est qu’à 4 kilomètres. Sans doute aussi le fait que Thomas Berjon est un enfant du club.» Pour être efficace, de 27 éducateurs le RCP doit passer à 30, un vrai chantier. Un autre combat préoccupe les dirigeants depuis deux ans, il consiste à obtenir une extension des infrastructures. Sont réclamés avec force : deux terrains et un espace accueil partenaires.

Pas un club de préretraités

Les belles perspectives puilboraines sont cependant un peu gâchées par une situation qui met Pierre Souchaud en colère : «Sur les 330 000 € de notre budget 230 000 vont à la formation. Nous sommes un club pyramidal qui investit énormément dans les catégories jeunes quand d’autres, les clubs "éponge", ne forment pas et ne soignent que leur vitrine. Comment pouvons-nous être autant pénalisés. Il faut nous aider.» C’est l’avenir du RCP qui est en jeu et par conséquent celui de ses seniors entraînés par Guillaume Maffre associés à Thomas Berjon, Fabien Pouvreau et Rémi Courtis. Et le coach de présenter le projet : «Nous privilégions la conservation et la volonté d’être menaçants dans toutes zones, ce qui induit d’être en forme physique et vigilant. Nous avons la réputation d’être un club fêtard» mais il y a un niveau d’exigence à respecter. Puilboreau n’est pas un club de préretraités mais de véritables compétiteurs.» Rendez-vous en juillet 2023.