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Top 14 - Lyon : trop bon, trop c... ?

Par Nicolas ZANARDI,
  • Davit Niniashvili a inscrit un doublé face au Stade français.
    Davit Niniashvili a inscrit un doublé face au Stade français. Icon Sport - Icon Sport
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Enthousiasmants d’entrée de jeu, les Rhodaniens ont provoqué la colère de leur manager en retombant dans leurs travers, jusqu’à concéder deux cartons et 20 pénalités…

C’est drôle comme, du côté de la capitale des Gaules, les discours se suivent et se ressemblent de semaine en semaine, au contraire des résultats. Car si le Lou l’a bel et bien emporté face au Stade français samedi, une semaine après s’être incliné sur la pelouse du Racing 92, c’est bien le cœur du contenu qui chagrinait les esprits lyonnais. « Oui, c’est le même constat, sauf qu’on est passé de dix à vingt fautes concédées, c’est dire si on a fait du bon boulot cette semaine, grinçait le manager Xavier Garbajosa. Pourtant, quand j’ai vu la qualité de nos vingt premières minutes (lire en page 6), je me suis dit : « Ouah, ça y est, c’est parti, c’est peut-être le bon jour ! » Sauf qu’un match ne dure pas vingt minutes, mais quatre fois plus longtemps… » 

Et que les joueurs du Lou se sont peut-être dits exactement la même chose que leur manager, avec les conséquences que l’on connaît. « Inconsciemment, collectivement, peut-être qu’on a cru que cela allait être facile après notre bonne entame, confirmait l’ailier Xavier Mignot. C’est sûr qu’on a toujours cette tendance à enchaîner les erreurs, mais il faut savoir aussi rester optimiste. Dans le contexte où nous étions, cette victoire est déjà une bonne chose, avant un déplacement à Clermont très important. » Un argument qu’avait pourtant balayé Garbajosa quelques minutes au préalable, l’ancien trois-quarts international affirmant haut et fort sa frustration. « Soit on est une équipe moyenne et on se contente d’avoir gagné, soit on est ambitieux et on ne peut pas accepter ce qui s’est passé. En tout cas, moi, je ne peux pas m’en satisfaire. On ne s’est pas tiré une balle dans le pied puisqu’on a gagné, mais le coup n’est pas passé loin et ce n’était pas un coup de semonce ! On a commis vingt fautes directes, on s’est mis en danger tous seuls… Comment l’expliquer ? Je n’ai pas un DE en psychologie, mais tout ce que je sais c’est qu’il s’agit de notre gros chantier du moment, et qu’il faut vraiment qu’on aborde sérieusement le sujet parce que ce n’est plus possible… »

Garbajosa : « est-ce que je dois changer de ton ? »

Là réside définitivement le paradoxe lyonnais, capable d’exceller dans les choses les plus complexes, puis de remettre aussitôt son adversaire en jeu en négligeant de bien réaliser les choses les plus simples. Le syndrome de l’élève trop doué pour bien faire ses devoirs et exceller pendant le contrôle continu, qu’il s’agira pourtant de corriger au plus vite s’il souhaite se présenter à l’examen final. « Je leur ai dit ce que je constatais et ce que j’en pensais dans la semaine, mais il faut peut-être que j’aie une remise en question moi aussi, avec mon staff, concluait Garbajosa. Qu’est-ce qu’on n’a pas bien fait pour que notre message passe ? Est-ce qu’on n’a pas utilisé les bons mots, le bon ton ? Est-ce que je dois en changer ? » 

À en croire la voix éraillée du manager lyonnais, nul doute que le ton avait d’ores et déjà changé, dans l’intimité du vestiaire. Quant à savoir si le message sera passé ? Quelque chose nous dit qu’on en aura la réponse dès la semaine prochaine à Clermont…

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