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L’année de tous les dangers pour le XV de France

  • L’année de tous les dangers pour le XV de France de Fabien Galthié
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D’ici le début de la Coupe du monde, la santé des internationaux tricolores sera un sujet d’intérêt et d’inquiétude pour tous les supporters. Alors que François Cros et Arthur Vincent sont à l’arrêt pour de longs mois, pour ne citer qu’eux, cette menace va planer sur Marcoussis.

La Coupe du monde 2023 alimente les rêves des supporters tricolores depuis de longs mois mais nourrit aussi leurs cauchemars. Si le XV de France est unanimement considéré comme le grand favori, qui sait ce qui peut lui tomber sur la tête d’ici le coup d’envoi du Mondial ? Quel amoureux des Bleus n’a jamais craint de voir Antoine Dupont ne pas se relever après un choc trop rude ou un plaquage violent ? Imaginez… Face au risque de blessures, même le meilleur des rugbymen reste un homme.

La tournure actuelle des événements nous le rappelle durement. À l’instar de son homologue de l’équipe de France de foot, Didier Deschamps, dont la liste des invalides n’en finit plus de s’allonger à deux mois de la Coupe du monde au Qatar, Fabien Galthié serre les fesses chaque week-end. Depuis l’intersaison, le sélectionneur a vu plusieurs de ses joueurs clés rejoindre l’infirmerie : Cyrill Baille, François Cros, Gabin Villière, Romain Taofifenua… La rechute d’Arthur Vincent, il y a dix jours, a rappelé à quel point cette saison pré-Coupe du monde pouvait être dangereuse : le Montpelliérain, encore gravement blessé au genou gauche, risque de vivre une saison blanche. Dans ces conditions, le centre sera-t-il en mesure d’être pleinement compétitif pour la préparation ? La question se pose, inévitablement. Elle plane comme une menace pour tous ses partenaires. Par le passé, tant de grands joueurs ont été privés de l’événement planétaire pour des raisons de santé : en 2019, Damian McKenzie, Gareth Anscombe, Taulupe Faletau ou encore Julien Marchand avaient dû panser leurs plaies pendant la compétition.

Mola : «Je ne sacrifierai pas les résultats du club»

Alors, comment éviter ce qui paraît inévitable ? Comme l’a décidé Cyril Baille cet été, le passage par la case opération, afin de traiter une douleur lancinante ou une faiblesse physique, peut permettre d’anticiper les pépins, dans une certaine mesure. Une gestion d’effectif précautionneuse est évidemment de nature à les limiter. Mais, qu’on le veuille ou non, la planète ovale continue de tourner. Le Top 14, la Champions Cup, les test-matchs : les internationaux ont bien des défis à relever en attendant l’ultime. Ugo Mola, entraîneur de club ô combien concerné par le sujet, avait posé, début septembre, les enjeux de cette épineuse problématique : «Cela ne vous a pas échappé que je n’étais pas entraîneur du XV de France et que ce qui allait se passer au sein de cette équipe n’était pas forcément mon problème. Pour autant, la gestion des joueurs du XV de France reste mon problème. Du moment où on a dit ça, et qu’on dresse ce tableau-là, il est évident qu’une saison à trente, trente-cinq matchs comme ont pu jouer des Antoine (Dupont, N.D.L.R.), Romain (Ntamack) ou encore des François (Cros) sera préjudiciable pour la réussite de leur Coupe du monde. Pour autant, il y a ce que j’ai envie de faire, ce que Fabien Galthié a envie de faire, ce que les joueurs ont envie de faire et ce que malheureusement la vie nous permettra de faire avec des contraintes, des blessures, des échéances, des besoins du club.» Et le technicien toulousain de dévoiler les contours de son fonctionnement pour les mois à venir : «Je ne suis pas un fan de la rotation prévue mais je peux vous dire qu’il y en a une prévue, sur des périodes données, pour arriver à ménager nos troupes.»

Si le XV de France est la vitrine du rugby tricolore, ses clubs n’en demeurent pas moins son fonds de commerce. Ugo Mola l’avait judicieusement rappelé, au cas où : «Ce que l’on ne mettra jamais dans la balance, c’est l’intérêt général et principal du club, à savoir performer et continuer d’avoir une équipe qui jouera les premiers rôles. Je ne sacrifierai pas les résultats du club face à qui que ce soit et quoi que ce soit.» Il n’y a plus qu’à prier les dieux du rugby. Car s’il paraît que nul n’est irremplaçable, on imagine difficilement les Bleus se lancer à l’assaut du trophée William Webb-Ellis sans Dupont, Fickou, Ntamack ou Alldritt.

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