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Top 14 - Petit à petit, Tui fait son nid

  • Sione Tui doit encore prouver qu’il est taillé pour le Top 14.
    Sione Tui doit encore prouver qu’il est taillé pour le Top 14. Icon Sport - Romain Biard
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Malgré une première jugée décevante samedi dernier à Lyon, Sione Tui, jeune arrière australien de 23 ans, sera dans le groupe parisien pour affronter l’UBB.

Seuls les observateurs de la Pro D2 le connaissent vraiment. Sione Tui a beau avoir débarqué au Stade français en 2019, c’est bien avec Carcassonne que le jeune arrière australien s’est fait connaître en France. "Je cherchais un arrière, raconte le manager audois Christian Labit. Pascal Papé, alors directeur du centre de formation parisien, m’a parlé de ce joueur, de son potentiel et du fait qu’il lui fallait du temps de jeu pour progresser. Pour nous, c’était une bonne opportunité, nous l’avons donc pris en prêt. " C’était au début du printemps 2021. Après de brèves apparitions en Challenge Cup avec le club de la capitale, l’arrière ou ailier d’origine tongienne a fait ses débuts contre Vannes le 26 mars. Une première prometteuse. "C’est un joueur qui a du gaz, des crochets et une belle vision du jeu, souligne encore Christian Labit. Au début, il a fallu qu’il prenne ses marques dans notre système mais ça s’est fait assez rapidement." Au point que Tui est vite devenu un cadre de l’USC. La saison dernière, il a disputé 26 rencontres, toutes avec le statut de titulaire, pour un total de neuf essais. "J’ai beaucoup échangé avec Christian, il m’a donné beaucoup de confiance, explique aujourd’hui Tui. Jouer à Carcassonne a été une réelle opportunité pour moi. Là-bas, j’étais très heureux dans mon rugby, dans ma vie. " Un échange gagnant-gagnant : pour la première fois de son histoire, l’USC s’est qualifiée pour la phase finale de Pro D2. Et Labit d’affirmer : "Sione n’est pas étranger à cette performance. Au contraire."

"Je sais que je peux jouer pour trois pays"

Aujourd’hui, un nouveau défi s’offre à celui qui, plus jeune, rêvait de suivre les traces d’Israël Folau. Samedi dernier à Lyon, il a fêté sa première titularisation en Top 14. "J’étais très nerveux, c’était mon premier match à ce niveau avec l’équipe, souffle-t-il. Les coachs m’ont vraiment aidé à me détendre, à bien appréhender le match." Las, à l’image de son équipe, il a connu des débuts délicats. "Je dois croire en moi, reprend-il. J’espère beaucoup de ce deuxième match à Bordeaux pour me montrer à mon meilleur niveau. Le Stade français a souhaité que je revienne à Paris, le club me fait confiance, je veux donc être à la hauteur. " Face à l’UBB, il sera sur le banc des remplaçants. Qu’importe. Le joueur veut profiter de chaque instant. Surtout, il veut s’inscrire dans la durée. C’était son objectif dès son arrivée dans la capitale. Il raconte : "Après avoir participé à la coupe du monde des moins de 20 ans en 2019 en Argentine avec l’Australie, j’ai senti que j’avais besoin de développer mon rugby. J’avais fait tout mon apprentissage à Melbourne. Là-bas, j’étais chez moi. J’étais proche de ma famille, de mes amis. Je me sentais bien dans mon école. Je jouais pour Melbourne Rising. Mais quand l’opportunité s’est présentée de venir jouer au Stade français, j’en ai beaucoup parlé avec ma famille, mes parents. Pour moi, c’était une occasion de grandir en tant que joueur et aussi en tant qu’homme. Je savais qu’en venant jeune - j’avais 20 ans - j’aurai la possibilité de devenir JIFF, ce qui est un atout." Il ne s’en cache pas, il rêve de goûter au plus haut niveau international. "Il en a les qualités, insiste Christian Labit. Il sait les secteurs de jeu sur lesquels il doit encore travailler, comme le jeu au pied par exemple, mais c’est un gamin qui n’a pas de limite et qui travaille beaucoup. " "Ma priorité, c’est quand même d’être d’abord performant avec mon club, reprend le jeune stadiste. Mais je sais que je peux jouer pour trois pays. Pour le Tonga d’abord, puisque mes parents en sont originaires. Je peux jouer en Australie car j’y suis né. Mais si je reste encore quelque temps en France, je pourrai aussi prétendre jouer pour les Bleus. Surtout, j’ai le sentiment de progresser plus vite en France que si j’étais resté en Australie." Un pari pour l’avenir pour le Stade français.

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