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Marcq-en-Baroeul : "Le professionnalisme d’ici quatre-cinq ans"

Par Baptiste BARBAT
  • Un débat abordait le développement du rugby dans le Nord, Olivier Gradel (président de l’OMR, à gauche) et Olivier Blanc (secrétaire général de la Ligue des Hauts-de-France, à droite) y ont pris part.
    Un débat abordait le développement du rugby dans le Nord, Olivier Gradel (président de l’OMR, à gauche) et Olivier Blanc (secrétaire général de la Ligue des Hauts-de-France, à droite) y ont pris part. Baptiste Barbat
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Olivier Gradel, président de l’Olympique Marcquois rugby, présente son projet de montée en Pro D2.

Un grand club de rugby dans le Nord, vous y croyez ?

Tous les acteurs du rugby dans le Nord travaillent pour la promotion du rugby, avec un formidable tremplin dans un an qu’est la Coupe du monde avec cinq matchs à Lille. Les valeurs du rugby correspondent à celles des gens du Nord. Pour pouvoir développer un projet, il faut une locomotive. On en a une pour les filles avec le Stade villeneuvois, champion en 2016 qu’on devrait rapidement revoir en haut de l’affiche. Il faut aussi une vitrine garçon. On a l’ambition d’être le premier club professionnel au nord de Paris et d’intégrer la LNR d’ici quatre-cinq ans.

Beaucoup de métropoles ont eu cette ambition avant de s’écrouler…

On ne veut pas aller trop vite. On a besoin d’ancrer la pratique du rugby de manière plus forte dans les Hauts-de-France. Notre vivier est encore trop faible dans la région en termes de licences. On veut aussi être une vitrine sociétale, identitaire et locale. On veut incarner pas seulement la ville de Marcq-en-Barœul mais tous les Hauts-de-France. Aujourd’hui deux mille personnes se rendent au stade les jours de match, ce qui est très bien pour la Nationale 2.

C’est un travail de longue haleine, qui passe forcément par la formation ?

L’Olympique marcquois est le plus gros club en nombre de licenciés au nord de Paris. Nous allons atteindre les six cent cette année. Notre école de rugby est labellisée trois étoiles donc de ce point de vue là on n’a rien à envier aux cadors du sud. L’enjeu c’est de former des joueurs pour qu’ils jouent dans nos meilleurs clubs. Aujourd’hui on est très fiers d’annoncer que cinquante pour cent de l’effectif sont Nordiste.

Économiquement, comment se porte le club ?

Le club est en pleine progression. Au début du projet il y a six ans, nous avions quinze partenaires privés, nous approchons la centaine aujourd’hui. Notre budget est passé de 50 000 euros à quasiment un million. On observe ce qui se fait ailleurs aussi. Nous avons la chance d’avoir un partenariat historique avec le Stade toulousain depuis 1999. Ça nous aide à grandir, mais la cible ce n’est pas Toulouse, c’est Vannes, Rouen, Nevers, qui sont des territoires comme nous, au nord de la Loire.

Certains de ces territoires ont réussi à fédérer toute leur région derrière eux, c’est votre ambition ?

Complètement, c’était la première étape du projet. Ça n’a pas été évident parce que nous avions des guerres de clochers. Nous les avons gommées. La deuxième réussite, c’est la création de ces équipes Ligue qui évoluent contre des clubs en Élite cadets et juniors. L’avantage c’est que ces jeunes gardent une double licence avec leur club formateur. S’ils ne sont pas retenus le week-end, ils peuvent renforcer leur équipe. Ainsi on efface les rivalités. Les meilleurs juniors viennent naturellement chez nous en espoir. Ce qui est intéressant c’est de voir que la majeure partie des joueurs qui ont quitté l’OMR, sont allés renforcés d’autres clubs du Nord. Ainsi on a un système de vases communicants qui profite à tout le monde.

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