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XV de France - Avec les départs annoncés, la menace d’une préparation perturbée

  • Fabien Galthié et Raphaël Ibanez restent en place avec le XV de France
    Fabien Galthié et Raphaël Ibanez restent en place avec le XV de France Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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L'histoire du XV de France en coupe du monde est émaillée de "révoltes" entre les joueurs et leurs supérieurs. Un spectre que les départs d'ores et déjà annoncés des entraîneurs semblent susceptibles de réssusciter en cas de mauvais résultats, une petite faille (qu'on le veuille ou non) créée... 

Dans un an, le XV de France disputera (déjà) la dixième Coupe du monde de son histoire. Une compétition avec laquelle les Bleus entretiennent un rapport aussi frustrant que tourmenté, riche en rebondissements et enseignements, desquels il s’agit bien évidemment de tirer des leçons… La plus évidente d’entre elles ? Elle est que le joueur français demeure historiquement difficile à (en) cadrer sur toute la longueur d’une telle compétition, préparation physique y compris, qui plus est depuis l’avènement du rugby professionnel ! C’est ainsi que le duo Skrela-Villepreux en 1999, tout comme Bernard Laporte en 2007, Marc Lièvremont en 2011 ou Philippe Saint-André en 2015 durent tous faire face - certes dans une proportion plus ou moins grande - à des révoltes internes. Lesquelles ont certes conduit le XV de France à deux reprises en finale de la Coupe du monde mais ne lui ont jamais permis de remporter le sacre suprême, alors que s’il est bien un point commun entre tous les vainqueurs, c’est bien l’intensité et la qualité de la relation entre les joueurs et leur staff. Le genre de socle que le XV de France actuel semble bien posséder mais que les annonces de départ des uns et des autres pourraient bien finir par fragiliser…

2003 et 2019, seuls mondiaux «tranquilles» car abordés dans la continuité

La preuve ? Elle est que les rares Coupes du monde "sans histoires" de l’ère moderne ont été disputées par les Bleus en 2003 et 2019 et furent les deux seules dont le staff en place pendant la compétition (on nous accordera ici, hypocrisie à part, que la présence de Galthié au Japon, en compagnie de Thibaut Giroud et Laurent Labit, n’avaient rien de celles d’un "adjoint comme les autres") était assuré de conserver son poste à l’issue de celle-ci. Durant toutes les autres, c’est bien le fait de savoir que le sélectionneur et son staff ne seraient plus en place à la fin du Mondial qui a évidemment incité les joueurs à prendre les choses en main, conscients qu’ils ne risqueraient pas de retour de bâton à la prochaine échéance sportive.

L’autorité de Galthié et Ibañez en rempart mais…

Évidemment, on pourra nous rétorquer ici que le fait que Fabien Galthié (bientôt suivi de Raphaël Ibañez et probablement de William Servat) a été conforté jusqu’en 2027 dans ses fonctions après le dernier grand chelem est là pour assurer une haute autorité à la tête du XV de France et éviter que ses joueurs aient la mauvaise idée de tenter de prendre par la force le pouvoir sportif. Le fait est que, malgré tout, les départs annoncés des Giroud, Labit et autres Ghezal pourraient bien fragiliser ce staff. Dans la relation d’égal à égal, d’abord, mais aussi (et surtout) vis-à-vis des joueurs, ainsi que de leurs supérieurs. La simple idée de ne pas construire un avenir en commun demeurant susceptible de faire voler en éclats la belle unité actuelle en cas de mauvais résultat, ce que l’on ne souhaite évidemment pas.

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