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Paris ne veut plus être une cible

  • Nemo Roelofse semble avoir pris ses marques en Top 14. Le pilier droit parisien est de plus en plus conquérant. Photo Icon Sport
    Nemo Roelofse semble avoir pris ses marques en Top 14. Le pilier droit parisien est de plus en plus conquérant. Photo Icon Sport
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Auteur d’un début de saison mitigé, le Stade français a néanmoins envie de croire qu’il n’a rien à faire dans le "championnat des maudits" où certains veulent l’enfermer…

À quoi voit-on que le Stade français court toujours après le lustre de ses grandes années ? Et de manière empirique, comment déduit-on qu’à l’automne 2022 et malgré le budget que l’on sait, Paris ne fait plus vraiment partie des cadors du championnat ? À la façon dont le club parisien, peut-être, a pu considérer le point de bonus arraché chez le convalescent bordelais, la semaine dernière, comme une petite victoire. Au fait, aussi, que l’Usap ait ciblé le déplacement de samedi après-midi comme une étape majuscule de son itinéraire vers le maintien, quand elle aurait probablement gagné La Rochelle, Toulouse ou Montpellier en victime expiatoire. Ceux que l’on considère volontiers comme les traîne-misère du championnat voient donc désormais Paris comme un des leurs, regardent les soldats roses dans le blanc des yeux et il va de soi que Perpignan, fort regonflé par ses deux victoires consécutives en Top 14 (cela ne lui était plus arrivé depuis 2009), rejoindra la capitale habitée par le désir de réussir là où Bayonne avait échoué de si peu, et la volonté de faire tomber ce Stade français certes neuvième, mais d’apparence plutôt fragile depuis le coup d’envoi de l’exercice 2022-2023.

Comment Paris a remplacé "Big Paul"

Malgré ce préambule quelque peu maussade, il est pourtant des raisons de penser que le Stade français a plus de coffre, plus de profondeur qu’il n’en avait encore l’an passé. Déjà, l’absence de Paul Alo-Emile, le meilleur pilier droit du championnat, a pour le moment été plutôt bien absorbée par le collectif parisien quand on pensait l’indisponibilité du Samoan pénalisante, pour ne pas dire insurmontable lorsqu’elle fut annoncée : depuis le début de saison, l’ancien joueur de Nevers Nemo Roelofse, que le Biarritz olympique souhaitait recruter à l’intersaison, a par exemple prouvé qu’il s’était (enfin) adapté aux exigences du "meilleur championnat du monde" et, de semaine en semaine, confirme être un solide pousseur de mêlées, un intéressant manieur de ballons et surtout, un élément intéressant dans le combat au sol. À ses côtés, les Géorgiens Giorgi Melikidze et Sergo Abramishvili, dernier né de la pouponnière du Caucase, ont prouvé en mettant le week-end dernier à mal la mêlée bordelo-béglaise qu’ils étaient davantage que des seconds couteaux. Quoi d’autre ? Le retour au milieu du terrain de Julien Delbouis semble donner à la ligne d’attaque plus de percussion et infirme, autant que faire se peut, le départ de Waisea vers Toulon. Mais surtout ? Match après match, le Versaillais Léo Barré confirme tout le bien que pensaient de lui les dirigeants parisiens lorsqu’ils le recrutèrent voici trois ans : de fait, Barré est un excellent animateur, un attaquant vif et culotté quand son jeu au pied n’en finit plus de surprendre. Et à l’heure où Joris Segonds est toujours indisponible, à l’instant où Nicolas Sanchez a aussi annoncé au vestiaire qu’il quitterait le club au printemps prochain, l’éclosion du jeune Barré est une bouffée d’oxygène pour Gonzalo Quesada et son staff. De quoi aborder la réception de l’Usap en grand favori, alors ? N’exagérons rien. Mais une façon comme une autre de croire que ce Paris-là a bel et bien décidé de se dérober au championnat des mal classés…

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