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Soyaux-Angoulême au cœur d’un axe à trois voies

Par Dorian BERCHENY
  • Victorieux face à Béziers lors de la dernière journée du premier bloc, les Charentais souhaitent se maintenir en Pro D2 et franchir les étapes les unes après les autres. Photos Icon Sport
    Victorieux face à Béziers lors de la dernière journée du premier bloc, les Charentais souhaitent se maintenir en Pro D2 et franchir les étapes les unes après les autres. Photos Icon Sport
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Implanté à moins de 170 kilomètres de Bordeaux, La Rochelle et Brive, Soyaux-Angoulême avance avec ambition. En s’inspirant du positif de ses voisins, le club phare charentais développe sa propre identité et emporte dans son sillage tout un département.

Entre le champion d’Europe en titre, le Stade rochelais, l’Union Bordeaux-Bègles qui reste sur deux demi-finales de Top 14 consécutives, et Brive qui parvient à nouveau à se pérenniser dans l’élite depuis plusieurs saisons, Soyaux-Angoulême avance avec son esprit familial. Côté engouement, il y a un Stade rochelais qui aligne les guichets fermés (soixante-dix consécutifs), une Union Bordeaux-Bègles qui dépasse la barre des 25 000 spectateurs de moyenne par match pour s’avancer en recordman européen en nombre de spectateurs, et un stade municipal de Brive qui s’appuie sur un noyau dur de fidèles pour une moyenne de 10 000 spectateurs.

Le territoire vibre donc Rugby. Au cœur de ce triangle, Soyaux-Angoulême avance avec son histoire, ses forces et sa volonté de grandir sans griller les étapes : «On est le club phare de notre département, il est positif d’avoir des clubs forts sur des départements qui nous sont proches. On avance avec notre identité, notre volonté de faire grandir la marque SA XV. Pour cela, on ne copie pas nos voisins, mais on s’inspire de ce qu’ils font de bien, en apportant notre touche et nos idées»,  confie Antoine Roger, Directeur de Soyaux-Angoulême. S’il réside toujours en Gironde, l’ancien centre garde un œil attentif sur l’évolution de l’UBB, mais regarde le parcours du Stade rochelais avec encore plus d’assiduité : «La Rochelle, c’est la Charente-Maritime, nous la Charente, ça rapproche. Et puis leur modèle est un exemple. Je me souviens du Stade rochelais d’il y a dix ans, de ses infrastructures et de son environnement économique. Quand on regarde où ils en sont aujourd’hui structurellement et dans l’engouement, c’est un exemple.»

Détermination et humilité

Sans se comparer à leurs voisins, les Charentais continuent de se structurer, avec un esprit toujours familial et un ADN qui lui colle à la peau, défendu par son président Didier Pitcho, un amoureux de son club et de son territoire. Après un court passage en Nationale la saison dernière, Soyaux-Angoulême espère à nouveau se stabiliser en Pro D2, franchir les étapes les unes après les autres : «Après la relégation, nous sommes partis sur un projet avec plusieurs étapes. L’urgence était de remonter, c’est chose faite. Maintenant on souhaite se pérenniser en Pro D2 en se maintenant pendant deux saisons avant de porter le regard sur le haut de tableau de la division à échéance 2026», admet Antoine Roger.

Plus qu’un club de ville, Soyaux-Angoulême est un club de département qui fait de son ancrage territorial un engagement constant : «Nous multiplions les actions avec nos clubs voisins, avons à cœur de toujours continuer à fédérer sur notre territoire. C’est le cas en étant à l’écoute de notre public, de nos partenaires qui sont fidèles et nombreux. Notre communication est aussi axée sur notre amour profond du territoire, notre sentiment d’appartenance. On est un club pro qui tient à garder ses valeurs amateurs.» Avec pour bel exemple, un moment de convivialité intense, devant la bodega, entre joueurs et spectateurs à l’issue du succès face à Béziers (16-10) il y a quinze jours.

Car Soyaux-Angoulême peut aussi, à l’image de ses voisins, compter sur un public fidèle, un engouement populaire : «Notre stade Chanzy a connu plein de mutations pour améliorer constamment l’expérience offerte à notre public. C’est un stade à l’Anglaise, avec une très belle ambiance.» Chaque week-end de matchs, ils sont plus de 3 500 spectateurs à faire le déplacement et la jauge flirte régulièrement avec la barre des 5 000, une belle performance pour une formation de Pro D2.

Des connexions aussi entre staffs

Passé par Bordeaux, La Rochelle, Tanguy Kerdrain l’actuel entraîneur des avants de Soyaux-Angoulême est également attentif à ce qui se passe chez les clubs voisins qui évoluent en Top 14. Avec un regard particulier sur le CA Brive, et certains membres du staff comme Arnaud Méla (entraîneur de la touche) et Jean-Baptiste Péjoine (entraîneur des arrières) : «Brive est habitué à jouer le maintien ces dernières saisons, il y a donc des similitudes importantes. On échange beaucoup tout simplement parce que je passe des diplômes avec certains membres du staff. On communique énormément ensemble, Arnaud Méla nous a notamment beaucoup apporté sur notre secteur de la touche. Il y a des échanges entre staff, c’est réellement enrichissant. Ils sont vraiment dans une démarche de partage, pas dans une vision concurrentielle», savoure l’entraîneur qui montre donc qu’en plus d’un rapprochement géographique le réseau personnel permet aussi de grandir.

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