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L'enseignement du week-end - Vannes : renouveau ou génération spontanée ?

Par Didier LE PALLEC
  • La joie de Natanaël Hulleu et ses coéquipiers lors de la victoire face à Grenoble ce vendredi.
    La joie de Natanaël Hulleu et ses coéquipiers lors de la victoire face à Grenoble ce vendredi. Bruno Perrel
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Le RC Vannes étonne autant qu’il détonne en ce début d’exercice. Six journées, quatre victoires : Biarritz, Grenoble à la rabine, et Colomiers ont payé le prix pour le savoir.

Le phénix renaîtrait-il de ses cendres ? Le RC Vannes n’est pas encore l’oiseau mythique de la tradition grecque, mais la métaphore vaut ce qu’elle vaut et peut être associée à ce RCV d’aujourd’hui. Au fond du trou pendant la majeure partie de la saison dernière, finalement onzième, l’équipe vannetaise avait, on peut le dire, raté son exercice. Raté dans la mesure où quelques mois plus tôt, cette même équipe avait disputé une place en finale d’accession de Top 14 face à Biarritz avec le funeste épilogue de la dernière minute de jeu. Le coup de torchon à l’inter saison, un recrutement axé essentiellement vers la jeunesse (Hulleu, Costossèque, Ramou, Pedemonte, Zabalza), associé à quelques vieux routiers de la cause (Afoa, Château notamment), la conservation de plusieurs joueurs cadres (Léafa, Blanchard, Edwards, Kité, Iachizzi…) ont dessiné le nouveau visage du club vannetais qui est encore loin d’atteindre la perfection, mais où transpire dans les comportements les prémices d’un talent qui ne demande qu’à s’affirmer.

Le culot avant tout !

Il n’est de regarder les statistiques pour s’en convaincre. Si le culot est l’apanage de la jeunesse, Nathanaël Hulleu (22 ans) en est sans doute la plus belle représentation de cette jeunesse triomphante. Un essai (refusé) à Rouen, un, contre Biarritz, un, devant Carcassonne, un autre à Colomiers et un quatrième contre Grenoble vendredi soir dernier. Qui dit mieux. Un bilan complété par les deux essais de Pedemonte (22 ans) ; un de Camou (25 ans), un pour Costossèque (22 ans), de même pour Percilier (23 ans) et Bazin (22 ans). Les deux secteurs à nos yeux qui ont pris de l’ampleur sont ceux de la défense et de la charnière. On perçoit quelles combinaisons intéressantes derrière dans les relances, même si la tendance est parfois de trop conserver le ballon et de trop le porter. Plusieurs séquences l’ont attestée face à Grenoble. La charnière n’est pas en reste. Sans doute actuellement la meilleure de Pro D2 en termes de complémentarité, mais aussi des sept saisons professionnelles du club breton. Lafage à l’apogée de son talent, dont on se demande ce qu’il fait à ce niveau tant il comblerait de bonheur n’importe quel club de Top 14 et Zabalza, le minot de 22 ans pétri de qualités et de lucidité, forment un duo performant qui dicte les orientations et les lancements. Le tout avec parfois une aisance déconcertante. L’autre mantra de cette formation est sans conteste une solidarité à toute épreuve. Elle suinte des volontés individuelles au service du collectif et d’un plan de jeu pré-défini. En vérité, cette solidarité est aussi celle de la joie de jouer, d’être ensemble, de communiquer sur le pré et de travailler pour la même cause. Pourtant, Vannes n’a pas remporté son match à Colomiers, alors qu’il était en infériorité numérique pendant 55 minutes. Dès lors la question se pose : jusqu’où ira ce RCV-là cette saison ?

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