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Top 14 - Sébastien Boboul (La Rochelle) : « Derrière ? On fait peur, nous aussi ! »

Par Romain Asselin
  • Sébastien Boboul - entraîneur des lignes arrières de La Rochelle
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Sébastien Boboul - entraîneur des lignes arrières de La Rochelle - Porté aux nues pour son XXL huit de devant, le club champion d’Europe n’est pas non plus en reste, derrière, aux yeux de l’ancien buteur maritime. Il lui tarde d’avoir un effectif au complet.

Les observateurs résument souvent la furia rochelaise à la surpuissance de son paquet d’avants. Frustrant, pour un entraîneur des lignes arrières ?

Pas du tout. Au contraire, c’est une force pour nos arrières. C’est vrai qu’on parle beaucoup de nos avants, ils le méritent. On ne peut pas leur enlever, ils sont souvent déterminants. À nous aussi, derrière, de faire parler un peu plus de nous qu’on ne le fait actuellement. L’objectif est de bonifier les ballons que nous donnent les avants.

Comme face au Racing, lors de la précédente réception à Deflandre…

Trois essais d’arrières, c’est vrai. On a fini le travail de sape. On a quand même des trois-quarts performants sur ce début de saison. Certains montrent le bout de leur nez, comme Pierre Boudehent. Quand on y réfléchit bien, derrière, on fait peur, nous aussi ! Quand les équipes préparent leur match, je pense qu’elles font attention à ne pas laisser trop d’espaces, à couper les extérieurs. Quand on voit la puissance qu’on peut avoir au centre et la vitesse sur les extérieurs, on inquiète.

Plus qu’avant, pensez-vous ? De par la présence d’un Teddy Thomas, par exemple…

Teddy peut faire un exploit personnel à tout moment. C’est important d’avoir ce joueur-là dans son effectif. On est plus complet, plus étoffé, avec différents profils. Quand on a tout le monde, c’est un casse-tête pour faire la compo. En comptant nos jeunes, on a une petite vingtaine de trois-quarts, ce n’est pas énorme. Moins de profondeur, certes, mais plus de qualité. Avec beaucoup de polyvalents. Ça nous semble intéressant d’avoir – suivant l’adversaire et les conditions – une équipe assez hybride, qu’on peut mélanger dans tous les sens pour rester compétitif tous les week-ends.

L’absence actuelle de vos deux ouvreurs Hastoy et Popelin se fait tout de même ressentir, non ?

C’est la faute à pas de chance… Je n’ai pas souvenir d’avoir eu autant de blessés. Notamment aux postes clés, où l’on s’est retrouvé en difficulté. Même si l’on ne doit rien enlever aux performances de Dillyn (Leyds) et d’UJ (Seuteni) au poste de 10. Mais au niveau de la stratégie, de la tactique, du jeu au pied, on est obligé de composer en ce moment. Au haut niveau, c’est difficile d’improviser… Ces joueurs n’ont pas l’habitude de mettre des jeux au pied de pression et trouver de la longueur.

Harry Glynn, auteur d’un doublé contre Perpignan pour sa première titularisation en pro, entre-t-il dans vos plans ?

Il a fait une bonne première mi-temps, un peu plus en difficulté sur la seconde. Il reste jeune, on ne veut pas griller les étapes pour ne pas prendre le risque de le mettre en difficulté à ce niveau. À ce poste-là et cet âge-là (21 ans), tu peux vite avoir la tête au fond du seau. On veut faire les choses dans l’ordre pour qu’il s’installe, que ce ne soit pas juste pour dépanner.

Dillyn Leyds, surprenant face aux perches (89 % de réussite, en neuf tentatives) peut-il devenir un buteur attitré ?

S’il reste avec un pourcentage élevé, ça peut ne pas être qu’un intérim. À un moment donné, on a besoin que nos buteurs mettent les jeux au pied. Je ne vois pourquoi, le cas échéant, il perdrait ce rôle-là s’il est sur le terrain. L’avenir le dira.

Certains s’étonnent que vous ne l’ayez pas sorti du chapeau plus tôt, allant même jusqu’à clamer que vous seriez alors double champion d’Europe…

(Sourire) J’ai lu ça. On ne sait pas. Peut-être, que… Pour le moment, Dillyn a l’insouciance d’un jeune buteur qui ne se pose pas de questions. Mais c’est tellement difficile, pour ne pas dire ingrat, comme rôle. Et notamment ces dernières saisons, quand nos buteurs n’étaient pas en confiance. Je sentais ce poids énorme sur eux, ça en devenait malsain. Maintenant, ils (West et Plisson) sont partis. Ce « truc » comme quoi on n’avait pas de buteur au Stade rochelais est en train de s’estomper et de partir.

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