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L'histoire du week-end : et « Garba » prit sa revanche

Par Yanis Guillou.
  • Pour son retour à Montpellier, Xavier Garbajosa a joué un mauvais tour à son ancien club... Photo Icon Sport
    Pour son retour à Montpellier, Xavier Garbajosa a joué un mauvais tour à son ancien club... Photo Icon Sport
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La semaine fut forcément un peu spéciale pour Xavier Garbajosa. Le manager du LOU était de retour à Montpellier, un an et demi après son éviction du MHR. Au final, la victoire lyonnaise est une belle revanche.

Dimanche 3 janvier 2021. Au lendemain d’une énième défaite, face au Stade toulousain, Montpellier annonce mettre un terme à sa collaboration avec Xavier Garbajosa. Arrivé en 2019, l’ancien arrière du XV de France n’est pas parvenu à apporter sa patte à une équipe montpelliéraine pourtant lourdement armée. Il laisse derrière lui une formation avant-dernière du Top 14 et en pleine crise. Philippe Saint-André prend alors la tête du Lou, tandis que Jean-Baptiste Elissalde, reste au club. Un choix presque surprenant pour le dernier, qui faisait pleinement partie du projet Garbajosa et qui était venu dans l’Hérault pour être aux côtés de son acolyte. "Je suis venu à Montpellier pour travailler avec Xavier Garbajosa", avait-il confié dans ces colonnes. Mais quelques mois plus tard, celui qui assure avoir été protégé par son contrat n’hésitait pas à se montrer très cru envers son ancien collègue. "Ce jeu-là (celui prôné par Garbajosa, NDLR), correspondait-il à nos joueurs ?" assénait-il avant de vanter l’arrivée de Philippe Saint-André : "Je n’ai pas peur de le dire, il nous a remis dans le droit chemin."

"Il a certainement dû prendre sur lui"

Alors forcément, de tels propos ont dû trotter dans la tête du principal intéressé, lors de son année et demie sans club. "L’homme est humain, reconnaissait le président Roubert. Évidemment qu’on est toujours un peu agacé par ce qui se dit dans la presse, les leçons qu’on reçoit. C’est la vie, c’est le jeu." Désormais manager du Lou, il n’est pas à douter qu’il a regardé directement la date de l’affrontement à Montpellier, lors de la sortie du calendrier. Et ce duel, dans lequel il avait beaucoup à prouver face à son ancien club, mais aussi ses anciens collègues, Garbajosa l’a emporté. Et de fort belle manière. "On a préparé une semaine de compétition, on n’a pas préparé une vengeance personnelle, promettait pourtant Julien Puriccelli, tout comme l’ensemble des Lyonnais interrogés à ce sujet. J’ai joué assez longtemps et c’est vrai que pour les coachs et managers qui revenaient chez eux, on sentait parfois que c’était un match particulier. Mais là, on a juste préparé un match chez le champion de France. D’ailleurs, c’est curieux, je n’ai pas senti de rancœur tout au long de la semaine."

Si l’ensemble des Rhodaniens s’entendaient pour dire que la préparation du match n’était pas focalisée sur la mésaventure de leur manager, nul doute que ce dernier a vécu pleinement ce moment de gloire. D’abord dans le stress, sur le terrain, lors d’un match assez tendu, qui s’est joué lors des dernières minutes. Bouillant sur le bord du terrain, celui qui n’a jamais hésité à dépasser sa petite zone technique haranguait sans cesse ses joueurs, tout en hurlant aux oreilles de ses compères du staff lors de chacun des petits manqués des siens. "Je l’ai quand même trouvé normal. Il a certainement dû prendre sur lui. Si c’était quelque chose de personnel, je pense que les joueurs n’auraient pas suivi", racontait Puriccelli. Au coup de sifflet final, le large sourire de Garbajosa trahissait quand même une sorte de jubilation : il avait maté tous ceux qui n’avaient pas cru en lui sur la pelouse du GGL Stadium. "Je ne l’ai pas vu avant le match, je lui ai serré la main et je l’ai félicité", lâchait Philippe Saint-André, le visage fermé. Mais cette fierté personnelle, "Garba" ne l’a jamais exprimé après le match, malgré plusieurs demandes. Il restait droit dans son discours : celui qui promet que la seule victoire qui comptait samedi était celle du Lou. L’histoire est désormais close.

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