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Top 14 - Gustard : « Savoir gagner moche »

Par Arnaud BEURDELEY
  • C’est à la suite d’un nouveau ballon porté efficace que Mickaël Ivaldi s’en est allé inscrire le premier essai des Parisiens, avec l’aide de Nadir Megdoud. Photo Icon Sport
    C’est à la suite d’un nouveau ballon porté efficace que Mickaël Ivaldi s’en est allé inscrire le premier essai des Parisiens, avec l’aide de Nadir Megdoud. Photo Icon Sport
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En battant Brive avec le bonus offensif, le Stade français signe une troisième victoire consécutive. Pourtant, quelques doutes subsistent…

D’abord, les faits. Sur le plan comptable, le Stade français ne pouvait pas espérer meilleur scénario face à Brive. Trois essais inscrits synonymes de bonus offensif et zéro point encaissé, qui dit mieux ? D’autant que le club de la capitale signe là un troisième succès consécutif au cœur d’une période tourmentée en raison de la révélation dans ces colonnes de l’arrivée de Laurent Labit et Karim Ghezal pour prendre en main le projet sportif la saison prochaine en lieu et place de Gonzalo Quesada. Ce troisième succès propulse les Stadistes sur le podium du Top 14.

Ensuite, force est tout de même de s’interroger sur le niveau de jeu produit par Paul Gabrillagues et ses partenaires. Comme d’habitude, Paris s’est très largement appuyé sur sa conquête, tant en mêlée qu’en touche. Le premier essai n’est rien d’autre qu’un nouveau ballon porté, exercice que les joueurs de Quesada maîtrisent à merveille. "Le rugby, ça ne change pas, ça se construit sur la conquête et la défense, confirme le talonneur Mickaël Ivaldi. Sur la mêlée, je pense qu’on a franchi un cap. C’est vraiment intéressant. En défense, c’est pareil. Zéro point encaissé, c’est bien. On a été efficaces." Et d’ajouter avec beaucoup de lucidité : "On a encore une marge de progression en attaque. On n’est pas au maximum mais on va l’être."

Encore des soucis en attaque

Parce que c’est là que le bât blesse. Offensivement, le Stade français s’est montré égal à lui-même. Rares ont été les occasions de scorer et de s’enthousiasmer. "Nous sommes un peu frustrés parce que nous n’avons pas joué au niveau qu’on aurait dû pendant tout le match, confirme l’entraîneur Paul Gustard. Dans les faits, nous pouvons pratiquer un bien meilleur rugby que celui-là. Mais parfois, dans ce sport, vous devez savoir gagner moche." Et c’est ce que le Stade français a réussi. La raison ? "Les soucis en attaque ne sont pas la faute au système, répond encore l’ancien coach des Saracens. Dans l’équipe, tout le monde connaît son rôle et sa place. Mais nous avons simplement perdu trop de ballons au contact, avons raté quelques "offloads" faciles. Ceci dit, regardez quel était le score de ce match, l’an passé (défaite 17-33 à Jean-Bouin). Il y a donc du progrès, je pense." Et de conclure par des éléments purement factuels : "On vient de gagner 27-0, ne l’oublions pas. Nous ne sommes pas troisièmes du classement par hasard."

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