Top 14 - L'opinion du Midol : Jean-Baptiste Gros, la malchance au plus mauvais des moments

Par Mathias Merlo
  • Jean-Baptiste Gros a quitté la pelouse de Mayol dès la 12ème minute face au CO.
    Jean-Baptiste Gros a quitté la pelouse de Mayol dès la 12ème minute face au CO. Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Présent en conférence de presse, jeudi, avant de défier Castres, l’habituel taiseux pilier gauche du RCT s'était livré à des confidences concernant ses ambitions avec le XV de France à quelques jours de retrouver Marcoussis. « J’espère être le numéro 1 du poste, mais on verra bien. Si j’ai la chance de l’être, c’est tant mieux, je prendrai ça avec beaucoup de plaisir, mais si je ne le suis pas, je ferai tout pour le devenir. »

Justement, l’Arlésien avait une occasion en or de prouver sa valeur en qualité de titulaire avec le maillot frappé du coq. Opéré de l’adducteur gauche, Cyril Baille avait déjà annoncé son forfait pour la Tournée de novembre. Toujours finisseur derrière l’inamovible taulier de Toulouse, le minot de 23 ans misait gros sur ce rassemblement pour montrer qu’il pouvait être mieux qu’un simple remplaçant de luxe. Mais, le destin en a voulu autrement.

À la suite d’un plaquage anodin sur Raisuqe, le bras droit de « Jibé » a lâché. Son rictus en disait long au moment de regagner le vestiaire, après avoir laissé sa place à Dany Priso. Le camion de pompier, stationné dans le corner de Mayol, augurait ce que tout le monde redoutait. Couché sur la civière, perfusé au bras droit, avec une couverture de survie sur le corps, le pilier gauche a fait les cinquante mètres les plus longs de sa jeune carrière pour prendre place à l’arrière du véhicule lors de la mi-temps de cette rencontre.

Mayol s’est levé pour saluer le môme passé par le RC Châteaurenard. Celui qui exècre prendre la lumière y a bien été contraint, samedi. Pour la plus mauvaise et triste des raisons. Son geste du pouce envers le public, peiné de sa situation, était un moment fort en émotion. Car au-delà de la douleur physique, c’était bien la douleur émotionnelle qui a fait le plus mal à Jean-Baptiste Gros.

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