Rugby fauteuil - La France parmi les meilleures nations

Par Quentin Put
  • Ci-dessus, le capitaine de l’équipe de France Jonathan Hivernat, qui regrette de ne pas avoir atteint les demi-finales mais se réjouit de l’organisation de ce Mondial, où les supporters étaient nombreux. À droite, Cédric Nankin face aux États-Unis.
    Ci-dessus, le capitaine de l’équipe de France Jonathan Hivernat, qui regrette de ne pas avoir atteint les demi-finales mais se réjouit de l’organisation de ce Mondial, où les supporters étaient nombreux. À droite, Cédric Nankin face aux États-Unis. Photos Lars Møller for Parasport Danmark - Lars Møller Photos Lars Møller for Parasport Danmark
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Les championnats du monde de rugby fauteuil organisés au Danemark ont permis à la France de confirmer son statut de nation de premier plan. Mais pour franchir un palier, il faudra être régulier.

Au rendez-vous des meilleures nations mondiales. C’est ce qu’il faudra retenir de cette équipe de France de rugby fauteuil à l’issue de ces championnats du monde au Danemark (10 au 16 octobre). «Cette sixième place est quand même notre deuxième meilleure performance dans la compétition, note Jonathan Hivernat, capitaine de l’équipe de France. Même si on n’est pas parmi les grandes nations du top 4, comme on se l’était fixé, on confirme notre statut.» Ce qui a fait la différence en faveur des Tricolores, sacrés champions d’Europe en février dernier, c’est cette phase de poules titanesque qu’ils ont accomplie. «On a battu les Etats-Unis, vice-champions du monde, pour la première fois. Et on a su enchaîner avec une autre victoire contre les Anglais», s’est réjoui Cédric Dubord, l’un des trois entraîneurs des Bleus avec Bob Vanacker et William Ybert. Six victoires en autant de matchs et une première place bien méritée. «Personne ne l’aurait imaginé, ajoute Jonathan Hivernat. Battre le champion et le vice-champion du monde sur la phase de poule, le même jour, ça fait beaucoup !»

Une organisation remarquable

Mais l’enchaînement des rencontres est difficile. En quarts de finale, la France affronte le pays hôte, le Danemark, dans un match fou. Les Tricolores s’emploient à remonter le score pour accrocher une prolongation inespérée avant de craquer au tout début de celle-ci (55-53). «Nous n’avons jamais rien lâché, arrachant la prolongation dans la dernière minute du temps réglementaire, salue Cédric Dubord. Mais il nous a manqué un peu de fraîcheur et de lucidité. Sans oublier le public danois très fervent. Il a incontestablement apporté le petit plus qui permet de forcer les décisions.» 

«Il y a eu de la fatigue, d’où notre lucidité en baisse, pointe Jonathan Hivernat. Mais il faut pouvoir réitérer ce genre de matchs en phase finale. On a quand même impressionné beaucoup de monde.» En matchs de classement, les partenaires de Cédric Nankin battront une nouvelle fois la redoutable sélection britannique avant de perdre lourdement contre le Canada, «le match de trop». Au bout du compte, la sixième place est positive. Parce que tout n’était pas parti au mieux. D’une part, le directeur sportif Michel Terrefond, testé positif à la Covid-19, n’a pas pu faire le déplacement. Par ailleurs, le Mondial a mis en lumière les disparités entre les nations. «Notre préparation était maigrichonne, en raison de nos faibles moyens, regrette Jonathan Hivernat. Un stage et un tournoi pour préparer la Coupe du monde, tandis que d’autres nations ont pu se retrouver une dizaine de fois avant de venir au Danemark.» Finalement, ces bonnes performances aux championnats du monde sont un indicateur de la force de caractère des Français : «Elle a vraiment une âme, poursuit celui qui évolue aussi au rugby fauteuil à XIII. Jamais on n’avait gagné 6 rencontres dans un événement d’une telle ampleur.» À ce propos, celui qui est rompu à ce genre de rendez-vous a été épaté par la qualité de l’organisation : «Les Danois avaient mis le paquet. Que ce soit au niveau des hôtels, des infrastructures, mais aussi des supporters, tout le monde a joué le jeu. C’est un riche événement qui nourrit beaucoup de choses.» Avant 2024, les championnats d’Europe à Cardiff en mai et du monde à Paris en novembre 2023 auront fini de préparer les Français et leur public.

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