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Le beau coup du Racing à Brive

Par Jérôme Prévôt
  • L’essai de l’international moins de 20 ans Maxime Baudonne a sonné le glas des espoirs brivistes. Photo Icon Sport
    L’essai de l’international moins de 20 ans Maxime Baudonne a sonné le glas des espoirs brivistes. Photo Icon Sport
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Les Racingmen se sont imposés pour la première fois de la saison à l’extérieur. Ils ont marqué 43 points, quatre essais de toute beauté sans oublier de rendre hommage à l’adversaire.

La disposition du Stadium de Brive permet de revivre des moments qu’on croyait révolus. La presse y travaille dans une salle directement contiguë aux vestiaires, on put ainsi voir les joueurs du Racing regagner en souriant leurs pénates suivis de leur président, Jacky Lorenzetti. « Une réaction ? Oui, toute à l’heure, là il faut que je file aux vestiaires, attendez-moi ! » Et l’homme d’affaires d’entrer dans le saint des saints, quelques instants avant qu’il n’explose : une reprise virile du tube imparable de Gala « Freed from Desire », les paroles légèrement modifiées.

Les Racingmen ont glané à Brive leur premier succès à l’extérieur de la saison, celui qui les fait entrer dans le top 6 au prix d’un match ultra-offensif jusqu’au baroque : neuf essais et 43-38 pour les Ciel et Blanc, qui toutefois menaient 43 à 17 à la 66e minute. Puis les Brivistes s’offrirent le luxe d’un dernier quart d’heure de folie comme un cadeau offert à leur fidèle public. Pour les Racingmen ça ne changea finalement pas grand-chose et Laurent Travers a pu s’acquitter de ses devoirs médiatiques avec un grand sourire : « J’aurais aimé que ce succès soit plus accompli, mais nous lui courrions après depuis nos quatre derniers matchs à l’extérieur. Nous sommes très contents, évidemment. Nous avons connu un relâchement en fin de rencontre, et Brive a mis beaucoup de volume, mais on sait qu’avec 40 points à son actif, on baisse toujours un peu d’intensité ». On rappellera aussi que le retour des Brivistes a correspondu au carton jaune d’Antoine Gibert sanctionné pour un en-avant volontaire.

« Une victoire à la parisienne »

Une fois l’allégresse de ses hommes extériorisée, Jacky Lorenzetti a tenu sa promesse, il est revenu nous confier ses premières impressions : « Une victoire c’est toujours du bonheur, celle-ci fut obtenue chez des amis, les Brivistes, ils nous ont challengés jusqu’au bout. À deux minutes de la fin, on pouvait encore perdre alors, je dis bravo aux Corréziens, mais aussi à mes joueurs bien sûr. Le match a été spectaculaire, nous avons mené largement, mais c’est vrai mes joueurs ont un peu joué "à la parisienne", avec un petit zeste de supériorité, et de suffisance. Évidemment, on a su faire de beaux mouvements, mais il faut aussi savoir finir les actions ».

Nous avons trouvé le président un peu sévère à l’endroit de ses hommes, auteurs de quatre essais de belle facture. Quand on joue à l’extérieur, il faut quand même le faire. Mais on a bien senti que les Parisiens voulaient absolument rendre hommage à leurs valeureux adversaires, comme pour magnifier ce succès tant désiré., à l’image de Didier Casadéi, entraîneur adjoint et ancien cadre historique du CA Brive Corrèze. : « Si j’étais inquiet quand Brive est revenu à 43-38 ? Disons que le match était bien avancé. On avait eu pas mal de points d’avance, alors on espérait donc malgré tout tenir, même s’il restait une possession adverse et que le match était devenu fou-fou-fou. Mais au final, les gens ont pris du plaisir, et Brive a fini sur une note très encourageante, et c’est bien pour ce club ».

Le Racing voulait donc gagner avec la manière et de la classe aussi bien sur le terrain que dans les coulisses. La beauté des essais parisiens parla d’elle-même ; la facilité de Finn Russell aussi : 23 points pour sa botte, une passe décisive pour Spring, une série d’illuminations et forcément, un ballon intercepté par Axel Muller qui partit illico à l’essai (un match de Russell sans bourde n’est pas vraiment un match de Russell).

Dans ce match tout a tourné en faveur des hommes du 92, y compris l’arbitrage. Didier Casadéi estimait que l’essai du remplaçant Maxime Baudonne fut le moment clé de la partie. Il porta le score à 26-10 après une interception meurtrière de Juan Imhoff relayé par Max Spring. Oui, le résumé télévisé montra une passe en-avant de l’arrière à son troisième ligne. Sur le terrain, M. Brousset leva le bras trop tôt et se refusa à faire appel à la vidéo, le public du Stadium le lui demanda pourtant avec véhémence. Quelque chose nous dit que si l’essai avait été refusé, l’épilogue n’aurait pas été le même et la supériorité du Racing se serait quand même exprimée.

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