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Pro D2 - Vannes a attendu son heure pour renverser Nevers

Par Sébastien CHABARD
  • Menés mais jamais distancés, les Vannetais ont renversé après l’heure de jeu des Nivernais plongés dans le doute
    Menés mais jamais distancés, les Vannetais ont renversé après l’heure de jeu des Nivernais plongés dans le doute Icon Sport - Icon Sport
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Menés mais jamais distancés, les Vannetais ont renversé après l’heure de jeu des Nivernais plongés dans le doute et la seconde moitié du classement par cette première défaite à domicile.

Expectorés par plus de 6 000 paires de poumons, les chants tombant des tribunes du Pré-Fleuri aux alentours de la 50e minute avaient des accents de répétition d’une victoire bien engagée. Les Jaunets menaient alors 12 à 3, grâce à une première demi-heure presque idéale, puissante devant et enlevée derrière, récompensée par deux essais.

Au retour des vestiaires, le crachin bretonnant qui huilait les pognes et ruinait les velléités de jeu des deux camps semblait même gêner davantage les joueurs de Vannes. Semblait, seulement. Sans le savoir, les supporters neversois avaient mangé leur pain blanc et chanté pour la dernière fois de la soirée. En quelques minutes, la maîtrise du match penche radicalement du côté des Bretons, portés par le souffle des remplaçants. Une pénalité réduit l’écart (61e), avant que la défense neversoise, jusqu’alors la plus hermétique de Pro D2, vole en éclats sur un ample mouvement conclu en coin, comme dans un rêve pour son premier match avec les pros, par l’ailier Théo Bastardie (67e).

Un bonus défensif qui s’envole

Vannes passe en tête (13-12), et campe dans la tête des Usonistes, définitivement désorientés. L’ouvreur Yohan Le Bourhis manque à la 70e une pénalité qu’il passerait les yeux fermés à l’entraînement, préfigurant dix dernières minutes douloureuses pour le Pré-Fleuri, qui attend une révolte, puis un miracle. Ni l’un ni l’autre ne tombent d’un ciel de suie. Pis, le dérisoire bonus défensif s’envole avant la sirène derrière une ultime pénaltouche bretonne qui envoie le deuxième ligne Joseph Edwards dans un en-but dévasté.

Sonné, le capitaine Rudy Derrieux sait que les quelques jours de coupure avant la reprise mercredi prochain seront voués à une pénible introspection : « Chacun doit se remettre en question. On a pris un gros coup derrière la tête. On avait l’occasion de monter dans le Top 6, là on regarde vers le bas. » Onzièmes après un tiers de saison, les hommes de Xavier Péméja sont très loin du compte : « On a produit le match le plus minable de la saison », tranche le manager. « On fait trente bonnes premières minutes puis il n’y a plus rien. En fin de première période, on aurait même dû prendre un essai de pénalité quand notre mêlée est emportée et qu’on va chercher le ballon dans les pieds du numéro 8 adverse. Peut-être qu’on aurait dû encaisser cet essai, ça nous aurait fait réagir. On a fait n’importe quoi. Et on refait les mêmes erreurs qui nous ont coûté la victoire contre Biarritz et Colomiers. C’est ce qui m’inquiète, on n’apprend pas. »

Deux staffs, deux ambiances. Son alter ego breton, Jean-Noël Spitzer, a le triomphe sobre : « Après nos défaites à Oyonnax et Agen, c’était presque un impératif de rapporter des points d’ici. On y a toujours cru, parce qu’on n’était pas loin de Nevers, et on pensait que la décision se ferait en seconde période. Notre banc a été supérieur, et nos joueurs qui ont tendance à surjouer ne l’ont pas fait. 

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