Test match - Tombeurs des Boks, ces Bleus sont extraordinaires !
Victorieux des champions du monde dans un match d’une intensité dingue et au suspens haletant, les Tricolores ont signé samedi soir, dans le volcan de Marseille, leur douzième victoire consécutive. Chapeaux bas, messieurs !
Pour tout dire, Gaël Fickou avait quelque peu préparé le terrain, avant le choc : « J’ai fait dans ma vie quelques matchs avec les Ultras de l’OM au Vélodrome : c’était la guerre, un truc de dingue… Pour moi, ce stade, c’est la plus belle ambiance en Europe. » Non pas que le Stade de France, ces deux dernières années, ne soit pas devenu un « chaudron », comme aiment désormais à le définir les Tricolores. Mais peuchère, la folie à laquelle on eut samedi soir le plaisir d’assister, à Marseille, n’a évidemment que très peu d’équivalent dans notre petit monde…
Le match en lui-même, vous dîtes ? Il fut plutôt conforme à ce qu’on attendait de lui et, entre les deux équipes les plus denses du circuit international (la France affichait un pack à 926 kg, contre 918 kg à l’Afrique du Sud), le combat fut intense, sauvage et à déconseiller aux plus fragiles d’entre-nous. Après douze minutes de jeu, le flanker sud-africain Pieter-Steph du Toit chargeait donc Jonathan Danty à la tête et était aussitôt expulsé par Wayne Barnes. Dans la foulée, les Sud-Africains étaient réduits à quatorze, Danty quittait la pelouse le plancher orbitaire fracturé, Yoram Moefana était replacé au centre et Sekou Macalou, habituel numéro 8 du Stade français, entrait sur l’aile gauche. Désireux de venger la sortie de Danty, les Bleus enfonçaient alors la muraille adverse par Cyril Baille. Mais les Springboks, à quatorze mais forts comme mille, dominaient pourtant sur tous les impacts ainsi qu’au niveau des mauls pénétrants et du combat d’avants en général : portés par leurs titans, les champions du monde enfonçaient donc une première fois les Tricolores, amputés de Thibaud Flament et Cyril Baille (blessés) après une demi-heure de jeu, puis d’Antoine Dupont, expulsé après un plaquage dangereux sur Cheslin Kolbe. Vous avez dit boucherie ?
L’essai de Falatea en sauveur !
A Marseille, la botte de Thomas Ramos permettait aux Bleus de ne pas perdre le fil d’un match où ils voyaient finalement peu la balle mais les Springboks, transcendés par un Eben Etzebeth au sommet de son art, aplatissaient néanmoins un deuxième essai le long de la touche, par l’ailier Kurt-Lee Arendse. Dominés mais courageux en diable, les Tricolores répliquaient en fin de match par un essai en force de Sipeli Falatea, entré en jeu à la place de Uini Atonio, puis par une nouvelle pénalité de Thomas Ramos et à cet instant-là, le stade Vélodrome, tel un volcan, explosait définitivement et fêtait ses Tricolores, tombeurs des champions du monde et victorieux pour la douzième fois consécutive.
Au bout du bout, ce succès âprement disputé fut pourtant une bonne, une vraie, une salutaire piqûre de rappel pour ces Bleus trop prématurément donnés favoris du prochain Mondial : à un an du coup d’envoi de l’épreuve reine, le XV de France a soudainement pris conscience que son jeu avait partiellement été décrypté par ses adversaires et que les Boks, si destructeurs à l’impact à Marseille, étaient loin d’avoir abandonnés leur ceinture. Mais seule la victoire est belle, pas vraie ?
Vous êtes hors-jeu !
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