Top 14 - Le Racing sans ses cadres

Qu’est-ce qui obsède les Racingmen depuis six ans ? Et à quoi pensent quotidiennement Jacky Lorenzetti et Laurent Travers depuis ce soir du printemps 2016 où ils furent sèchement battus par les Saracens d’Owen Farrell, à Lyon ? À la Champions Cup, ma bonne dame ! Et après avoir disputé (et perdu…) trois finales de la compétition transcontinentale au fil de ces six dernières années, les Ciel et Blanc sont cette saison bel et bien décidés à marquer l’histoire d’une compétition qui regroupera pour la première fois les meilleures équipes du vieux continent et les trois plus grosses franchises d’Afrique du Sud. Ce préambule étant posé, vous comprendrez aisément que si le prochain déplacement à Toulon n’a pour eux rien d’anecdotique, il n’a non plus rien de comparable à ce qui se profile dans une semaine pour l’ouverture de la Champions Cup 2022-2023, soit la réception du Leinster au stade Océane du Havre ! Pour cette 12e journée de championnat, le staff francilien devrait logiquement choisir de laisser un grand nombre de ses cadres au repos afin que ceux-ci répondent du mieux possible à la fraîcheur des "joueurs premium" du Leinster qui, soyons clairs, ne seront pas non plus très "emmerdés" par leur championnat domestique, ce week-end…

Dès lors, Cameron Woki, enfin convaincant contre Clermont la semaine dernière, est en vacances cette semaine. Gaël Fickou ? Touché à la cheville lors des tests d’automne, il a depuis été placé dans le formol par son staff et sera opérationnel seulement pour l’ouverture de la compétition transcontinentale et le choc que l’on sait. Finn Russell, récemment papa, devrait également être laissé ce week-end à la disposition des deux femmes de sa vie, sa compagne Emma et sa petite fille, Charlie. Hassane Kolingar, intouchable gaucher du club depuis le début de saison, sera lui aussi absent à Toulon quand Camille Chat, Wenceslas Lauret et Max Spring pourraient également être dispensés du voyage.

Bresler, Gelant et Iribaren attendus sur la Rade

Pour les supposés seconds couteaux du Racing, il va de soi que c’est une chance en or qui leur est offerte à Mayol et, s’ils espèrent à terme bousculer la hiérarchie de l’équipe en place, ils devront prouver face à l’une des équipes les plus denses du championnat qu’ils ont la couenne assez dure pour entrer dans la danse. À Toulon, le bouillant talonneur Janick Tarrit devrait ainsi démarrer dans la cage quand Anton Bresler, blessé depuis le début de saison, aura l’opportunité de démontrer qu’il est bien plus qu’une doublure pour Fabien Sanconnie au poste de numéro 5. Enfin, il va de soi que sur l’aile, l’increvable Juan Imhoff (34 ans), qui a peu coupé depuis la dernière tournée d’automne, laissera la main à Louis Dupichot ou Donovan Taofifenua quand Nolann Le Garrec, très utilisé depuis la reprise, sera au mieux remplaçant. Vu comme ça, ce Racing-là n’aura rien de commun avec l’équipe ayant récemment mis quarante points à Clermont et restant sur quatre victoires consécutives en championnat. Mais d’évidence, la formation francilienne gardera fière allure, des joueurs tels Eddy Ben Arous, Anthime Hemery, Antoine Gibert, Teddy Iribaren ou Warrick Gelant restant sur le papier des valeurs sûres du championnat. À eux, désormais, de ne pas nous donner tort…