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Pro D2 - Nevers relégable... mais pas si loin du top 6

Par Sébastien CHABARD
  • Englués dans les tréfonds du classement, les Neversois doivent impérativement réussir la réception de Béziers sous peine de se retrouver dans une situation vraiment inconfortable.
    Englués dans les tréfonds du classement, les Neversois doivent impérativement réussir la réception de Béziers sous peine de se retrouver dans une situation vraiment inconfortable. MIDI OLYMPIQUE - PATRICK DEREWIANY
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Improbable relégable après une série de quatre défaites, le demi-finaliste de la saison dernière doit s’imposer ce soir face à Béziers pour sortir de l’inconfort et lancer sa remontée vers un Top 6 toujours envisageable.

En quelques mois, l’Uson Nevers Rugby est passée de la considération à la sidération. Le club bouclait en mai dernier sa sixième saison en Pro D2 par une double prouesse historique, un barrage à domicile dans un Pré-Fleuri exhalant son ivresse puis une demi-finale à Mont-de-Marsan, perdue sans honte – mais pas sans regrets, 26 à 15. Six mois plus tard, le club nivernais aborde la réception de Béziers dans le costume urticant de relégable, pointant à une quinzième place forcément loin de son ambition et de son statut.

De retour devant leur public un mois après la brûlante défaite face à Vannes (18-12), les joueurs de Xavier Péméja ont un besoin vital de victoire, dont ils ont perdu le goût depuis quatre matchs : « La situation n’est pas encore dramatique, mais elle le sera si on perd face à Béziers. On doit gagner, c’est la première des solutions ; les autres suivront », martèle le manager.

Un coup d’œil au classement montre en effet qu’une victoire desserrerait le col des Neversois, à quatre points de la dixième place et à dix points du top 6. « On est à + 1 au classement britannique (et 11e, N.D.L.R.) », rappelle Xavier Péméja, histoire de relativiser la situation provisoire de ses joueurs, auxquels il maintient toute sa confiance : « Je sais comment ils travaillent. On évolue de mieux en mieux sur nos points faibles, on progresse. On n’a lâché aucun match, on a été la seule équipe à ne pas craquer à Oyonnax. Mais il faut que ça se traduise par des victoires : le comptable, c’est la priorité. » Pour s’imposer face à Béziers et espérer enclencher une dynamique de victoires avant Noël sur le terrain de Carcassonne puis avec la venue d’Agen, les Usonistes doivent maîtriser les fins de match, leur faiblesse récurrente depuis le début de saison : « Il y a peut-être un manque de détermination, mais aussi un manque d’expérience. Si l’on se compare aux autres effectifs, on totalise beaucoup moins de matchs de Pro D2 et de Top 14 », pointe le coach. Tel Sisyphe, il reconstruit un groupe qui a vu partir à l’intersaison « des adultes » et doit affermir des « adolescents », non en âge mais en vécu à haut niveau : « On savait qu’on aurait un début de saison difficile. » Sans imaginer pour autant que le « début » serait aussi long.

L’importance des « historiques »

Au club depuis 2015, quand l’Uson tambourinait à la porte de la Pro D2, le flanker Julien Kazubek fait partie des derniers "historiques", avec Hugues Bastide et Rudy Derrieux, dont le rôle est prépondérant dans cette phase propice au doute : « On est là pour rassurer, mettre de la confiance. Il ne faut pas qu’on lâche, qu’on baisse la tête. On doit croire en nous, on sait ce qu’on est capables de faire. Sur nos fins de match, on doit être plus froids dans nos têtes. »

Même si « la saison est loin d’être finie », le match de ce soir prend une dimension capitale : « On l’aborde comme un match de phase finale. Béziers ne va pas venir faire de la figuration, il est dans le même état que nous, il n’est pas à sa place. Nous, on est quinzièmes, on n’a pas le droit à l’erreur. On ne peut pas être satisfait de cette place, qui est loin de notre objectif. À nous de sortir la tête de l’eau, de travailler dur. On donne tous beaucoup, mais chacun doit donner encore un peu plus. »

La mémoire encore fraîche des bonheurs du printemps dernier est convoquée pour écarter la gamberge : « On doit se servir de ces émotions, et aussi des moments un peu similaires qu’on a connus les saisons passées. Les phases finales, ce sont les meilleurs moments dans une carrière, on s’en souvient toute sa vie. C’est une pression qui doit nous faire avancer. Après tout, le top 6 n’est pas loin. À nous d’être prêts. 

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