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Top 14 - Toulon : Rabut à la recherche du temps perdu

Par Mathias Merlo
  • Maëlan Rabut, arrivé de Vannes à l’intersaison, fait sa place petit à petit au centre de l’attaque toulonnaise. Photo Icon Sport
    Maëlan Rabut, arrivé de Vannes à l’intersaison, fait sa place petit à petit au centre de l’attaque toulonnaise. Photo Icon Sport Icon Sport - Icon Sport
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Revenu d’une blessure à la clavicule, le centre, arrivé de Vannes à l’intersaison, compte bien profiter des absences pour se faire une place à Toulon et se montrer digne du Top 14. Face au Racing 92, il enchaîne une deuxième titularisation.

Dans le discours, Maëlan Rabut a la fraîcheur de ceux qui sont allés chercher leur rêve à la sueur du front, au terme d’un chemin tortueux. Avant de poser ses valises à Toulon, ce vrai parisien au prénom breton - "mes parents ont eu un kiff (rires)" - a pris son temps préférant "le plaisir avec les copains, à l’usine des gros clubs". L’esprit familial du Puc et de Massy l’a aidé à grandir, Vannes a fait de lui un professionnel. "J’ai suivi ma propre route, et à 26 ans, je suis fier de me dire que je suis arrivé en Top 14 dans un club comme Toulon, après des blessures qui ont retardé mon éclosion."

Les croisés, à chaque genou, et de multiples soucis physiques auraient pu le faire abandonner. À défaut de rentrer par la porte, celui qui a connu une sélection avec l’équipe de France moins de 19 ans est passé par la fenêtre. "C’est vrai qu’à côté de certains mecs, j’arrive un peu de nulle part, être inconnu ça ne me fait rien (rires). Avant de signer, j’ai pris le pouls de mes ex-entraîneurs comme Jean-Noël Spitzer. Abendanon, qui m’a beaucoup appris et donné, m’a aussi encouragé. Je suis prêt, je n’ai pas peur de la pression, ni de la ferveur. J’ai les crocs et d’immenses ambitions pour performer dans ce club mythique, à la forte identité."

Ça tombe bien, car Toulon en a aussi. L’intéressé s’est retrouvé séduit par ce "projet de restructuration" vendu par Azéma et Mignoni, qui s’intéressait au temps du Lou à son "profil atypique". "Il est intéressant, car il sait faire plein de choses : porter le ballon, de bonnes mains, gros pied gauche et des qualités dans les airs, a présenté le premier nommé. Il faut utiliser ça, et jouer avec sa polyvalence au centre, à l’aile ou l’arrière."

Le RCT s’était déjà offert un couteau suisse estampillé Sinzelle, mais les Rouge et Noir ont aussi opté pour une autre version plus allongée (1,92 m). "L’arrière reste mon premier amour, a tranché celui qui a tâté l’ovale dès ses 7 ans. Je me sens vraiment le mieux au centre, car il y a plus d’activité dans le cœur du jeu."

Rabut et Baubigny, le gang des "Titi Parisiens"

Face à une forte concurrence, Rabut a connu un contretemps avec une fracture de la clavicule survenue contre l’ASM, en match de présaison. Une épreuve vécue avec frustration. "J’avais une énergie folle, s’est attardé le supporter du PSG. Ça devait valider mon boulot, et le fait de commencer à être un joueur Top 14 avec le maillot de Toulon. Puis, tu en prends pour neuf semaines et tu te dis : "Putain, j’aurais pu montrer." Depuis dimanche, ma nouvelle histoire a commencé."

Comme un signe du destin, c’est à Paris, sa chère et tendre, dans un Jean-Bouin qu’il arpentait gamin avec ses frères d’armes du Puc, qu’il a fêté sa première titularisation. Avec la victoire en prime : "J’avais tous mes proches et mes potes dans la tribune. En sortant du match, je ne savais pas où donner de la tête. C’était vraiment génial de réaliser un rêve de gosse même si la perf’n’est pas aboutie."

Il a eu le temps d’analyser le tout avec Baubigny, chez qui il a pris ses quartiers. "Je passe ma vie dans sa maison depuis un bon mois. On avait des relations en commun qui se croisaient à la soif (bar animé de Paris, NDLR). Deux ou trois saucisses plus tard, on a matché (rires). On se retrouve entre Titis avec la même histoire : celle d’avoir pris les valises vers le sud." Sans encombre, ils finiraient bien le déménagement avec un bout de bois en plus, en juin prochain.

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