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Pro D2 - L’instinct de survie de Montauban, qui s'est imposé face à Soyaux-Angoulême

Par Yanis GUILLOU
  • Les Montalbanais d'Otar Giorgadze se sont fait peur face à Soyaux-Angoulême mais s'en sont finalement sortis.
    Les Montalbanais d'Otar Giorgadze se sont fait peur face à Soyaux-Angoulême mais s'en sont finalement sortis. Icon Sport - Icon Sport
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Mené tout le match, Montauban a attendu les cinq dernières minutes pour se rebeller et finalement s’imposer.

Elles étaient hors du temps, ces cinq dernières minutes à Sapiac. Pourtant mené tout le match, fébrile au possible et peu créatif, Montauban a réalisé une fin de match pleine de caractère et d’envie pour renverser de pauvres Angoumoisins. Mais pourquoi avoir attendu la 75e minute pour faire ce qui aurait dû être fait bien avant ? La peur de perdre, l’instinct de survie. Tout simplement. « Il ne faut pas attendre d’avoir le couteau sous la gorge pour jouer », déplorait pourtant Pierre-Philippe Lafond en fin de partie. Le problème, c’est que les Vert et Noir se sont fait manger par la pression tout au long de ce match de la peur. Le manager poursuivait : « On avait dit que c’était un match important, mais il ne fallait pas que ça nous annihile. Sauf que les supporters, la ville, les médias… tout le monde a dit que c’était un match à pression ». Résultat : des touches cafouillées, un manque de folie dans le jeu et des mauvais choix. Bref, les symptômes d’une équipe bien malade et en manque de confiance.

Le sacrifice de Sanchez

Mais heureusement donc, la peur de mourir a pris le dessus en fin de partie. Lafond décryptait : « C’est une prise de conscience. On avait parlé de caractère, c’est de ne pas accepter son sort, se rebeller. Aujourd’hui, le groupe a pris conscience qu’il fallait réagir et ils l’ont fait ensemble ». De ce caractère et cette envie de changer les choses, un joueur en est le symbole. Il n’a passé que treize petites minutes sur le terrain mais Raphaël Sanchez a été l’élément déclencheur des cinq minutes de folie de l’USM. En deux ballons touchés, l’arrière a électrisé le match. Sur le premier, il trouve un espace à toute vitesse dans la défense adverse avant de provoquer un énorme choc avec Sikeli Nabou, qui valut un carton jaune au deuxième ligne. À peine relevé de ce choc, il était à la conclusion d’un mouvement et finissait derrière la ligne… complètement K. O après avoir pris le genou de Bau sur la tête. « Raph’sort une commotion et on ne demande pas non plus un sacrifice au sens propre, lançait Lafond. Mais il s’est envoyé, il a amené cette grinta et cette pêche qu’il nous manquait ! C’est ce qu’il faut qu’on fasse ». S’il ne marquait pas, étant donné qu’à cause du K.-O., il ne réussissait pas à aplatir, Sanchez sonnait ici la révolte. Ce n’est pas pour rien que sur l’action suivante, l’USM marquait sur un essai de pénalité… Tout un symbole du sacrifice commun pour sortir le club de la zone rouge. Face à un concurrent direct, Montauban a paniqué, mais a montré sur cinq minutes tout ce qu’il fallait faire pour sortir le club de cette piteuse situation. Le club tarn-et-garonnais passera les fêtes hors de la zone rouge.

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