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Top 14 - Paris rêve plus grand

  • Les Parisiens ont étrillé froidement une bien pauvre équipe paloise.
    Les Parisiens ont étrillé froidement une bien pauvre équipe paloise. Icon Sport - Icon Sport
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Sur la lancée de leur victoire sur la pelouse du Racing 92, les Parisiens ont étrillé froidement une bien pauvre équipe paloise. À tel point que les Stadistes se mettent à rêver plus grand…

"On a le droit de rêver un peu." La confession est signée Giovanni Habel-Kuffner, encore auteur d’une performance XXL contre ses anciens partenaires. Un sentiment légitime qui semble se propager dans les rangs parisiens. Après la démonstration de force affichée une semaine plus tôt face au Racing 92, les Stadistes, peut-être un peu moins tranchants mais toujours aussi cliniques lorsqu’il s’agit d’imposer puissance et précision dans le secteur de la conquête, ont confirmé toute la confiance qui les habite depuis quelques semaines. À quelques heures du début des festivités pour le réveillon du jour de l’an, ils ne se sont pas laissés ni perturber, ni griser. Ils ont construit patiemment leur succès. Contrés par la défense paloise ou souffrant de quelques maladresses en première période, ils ne se sont pas affolés par l’étroitesse du score à la pause (8-3). Au contraire, ils ont continué leur travail de sape et d’usure comme ils le font si bien depuis le début de saison. Et dans ce registre, les avants, emmenés par les leaders tels Mickaël Ivaldi, Romain Briatte ou encore les deux piliers Clément Castets et Giorgi Melikidze, ont abattu un boulot colossal. Ou comment expliquer autrement ces deux essais d’Habel-Kuffner et Peyresblanques. Deux ballons portés en passe de devenir un classique du jeu parisien. Clairement, cette saison, le ballon porté est au Stade français ce que la moutarde est à Dijon : une marque bien identifiée. Mais les joueurs du manager Gonzalo Quesada ont aussi su montrer parfois un autre visage. L’essai refusé à Clément Castets en début de match (14e) avait été le fruit d’une sublime action ponctuée de nombreux temps de jeu où avants et trois-quarts mêlés avaient joué sur une même partition.

L’intime conviction du vestiaire

"C’est ce qu’on essaie de travailler depuis le début de saison, a commenté l’entraîneur de l’attaque Julien Arias. Ça a pris un peu de temps, mais on a la chance de pouvoir s’appuyer sur une grosse conquête et une grosse défense. Le jeu au pied a aussi été intéressant avec une charnière qui a bien mené le jeu, qui a su alterner. On aurait aimé faire un peu mieux en première période. On a eu du mal dans l’intensité. On voulait les presser un peu plus. C’était un peu mieux à ce niveau-là en deuxième période. On ne s’est pas affolé, malgré des occasions manquées en première période. On sent une équipe sereine, qui a confiance en ses bases, ce qui est le cas depuis le début de la saison."

Jusque-là, Romain Briatte et ses partenaires ne faisaient pas beaucoup de bruit, laissant aux cadors historiques de ce Top 14 le soin de truster les premières pages médiatiques. Seulement, force est de constater qu’il va falloir compter avec ce Stade français revigoré malgré un contexte toujours aussi agité en coulisses. "J’espère que 2023 va se poursuivre sur la même dynamique, a ajouté Habel-Kuffner. On peut aller loin dans ce championnat. Maintenant, il faut rester humbles, ce n’est que le début de la phase retour."

Toujours est-il que le club de la capitale est solidement accroché à ce rôle de dauphin du Stade toulousain et qu’il apparaît de plus en plus difficile de déstabiliser cette équipe. "Le Top 14, ça ne rigole pas, prévient tout de même Habel-Kuffner. Ça va être un peu plus dur, les autres équipes vont nous cibler un peu plus que d’habitude." Logique, forcément logique. Il n’empêche que dans l’intimité du vestiaire, les joueurs parisiens se sont fait la promesse de poursuivre sur ce chemin qui mène à une qualification pour la phase finale. Évidemment, Julien Arias, un des gardiens du temple parisien, reste prudent : "Je sais d’où on vient et comment ça se passe dans ce club. Donc on va rester humble, tranquillement à notre place." Et d’ajouter souriant : "Ça nous va très bien de ne pas être pris au sérieux depuis le début de la saison."

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