Top 14 - La conquête du leader toulousain dans le rouge
Une mêlée martyrisée, une touche déréglée… Le leader du Top 14 a tellement vacillé sur ses bases qu’il ne pouvait rien espérer de ce second déplacement de rang.
« Je vous écoute… Ça risque d’être rapide. » Ugo Mola a d’emblée annoncé la couleur et il ne s’est pas éternisé face aux micros. En même temps, le manager du Stade toulousain n’a mis que quelques secondes à synthétiser l’évidence : « Si tu n’as pas de conquête, tu ne peux pas jouer au rugby ! Zéro ballon en mêlée, trois pauvres ballons en touche. Heureusement que je ne suis pas l’entraîneur de La Rochelle, je n’aurais pas compris comment ne pas avoir pris un point de bonus. C’était cadeau, il était donné […] C’est une anomalie. » Ronan O’Gara appréciera. Ou pas. Mais là n’est pas le premier débat.
Mieux valait se mouiller la nuque, en regardant évoluer le leader toulousain, six jours après le carton à Clermont (13-32). Ou comment l’ogre est devenu agneau, d’un Marcel à l’autre. Du Michelin à Deflandre. Neuf ans, d’ailleurs, presque jour pour jour, que le club français le plus titré n’avait pas végété plus de soixante-dix minutes sur une pelouse du Top 14 sans y inscrire le moindre point. Si l’essai de Retière (73e) adoucit un poil l’affront, impossible de masquer une détonante réalité : la conquête de la bande à Mola s’est liquéfiée, face à sa victime préférée. Ahurissant, le nombre de pénalités concédées en mêlée fermée. Sept. Vous avez bien lu. L’entrée en jeu précoce du gaucher des Bleus, Cyril Baille, n’a pas eu l’effet escompté. Pas plus que celles d’Ainu’u ou d’Arnold. « Les Rochelais ont eu un pic de confiance. Nous, en reculant… On a essayé de régler des petits détails mais on n’a pas réussi à changer la donne sur la mêlée », consent volontiers capitaine Mauvaka, impuissant.
« Ce n’est pas le vent, non »
« No scrum, no swin », jure l’adage vieux comme le monde. Pas de mêlée, pas de victoire. Alors, quand, en plus, la touche déraille, n’en jetez plus, la coupe est pleine. Lanceur expérimenté, le talonneur international ne se cherche pas d’excuse : « Ce n’est pas le vent, non, mais les incompréhensions entre nous sur les annonces. Sans confiance, on surjoue, on se précipite… » Comme sur ces deux munitions laissées coup sur coup en route, pour ne citer qu’elles, sur les 22 m des champions d’Europe (46e, 52e). Une zone du terrain relativement peu visitée. Et pour cause.
« Ça va nous faire du bien. » Alexandre Roumat, entré à l’heure de jeu, préfère voir le verre à moitié plein : « Ça va nous mettre une petite piqûre de rappel avant deux matchs hyper importants pour la suite de notre saison. » Il est ici question – pour valider la qualification en huitièmes de finale de Champions Cup – du déplacement à Sale, samedi prochain. Puis de la réception du Munster, huit jours plus tard. « Vous avez bien compris que c’était dans nos têtes, peut-être un peu trop d’ailleurs, pointe Ugo Mola. Sale nous a promis un gros match. Si on y met le même engagement, ce ne sera pas 30 petits points, ce sera le double.
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