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XV de France : l’ombre d’un doute avant de plonger vers le Tournoi ?

  • Gabin Villière et Damian Penaud sont actuellement à l'infirmerie mais devraient postuler pour le Tournoi des 6 Nations.
    Gabin Villière et Damian Penaud sont actuellement à l'infirmerie mais devraient postuler pour le Tournoi des 6 Nations. Midi Olympique - Patrick Derewiany
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Alors que tous les voyants semblent au vert au regard de sa série record de 13 victoires en cours, le XV de France n’en semble pas moins en situation de fragilité en ce début d’année. Les blessures et les incertitudes de nombreux cadres s’ajoutent à des résultats en berne des clubs hexagonaux en Champions Cup. Sans parler d’un contexte extra-sportif incertain...

On ignore s’il s’agit d’une simple vue de l’esprit ou d’une véritable tendance appelée à faire foi, mais force est de constater que la photographie des forces en présence en Coupe d’Europe est très généralement confirmée lors du Tournoi des 6 Nations, dont les vainqueurs sont (très) souvent ceux qui ont également dominé au niveau des clubs/provinces. Or, si ce théorème s’avère une fois de plus exact, il y a légitimement de quoi s’inquiéter pour notre XV de France puisqu’à l’exception des "habitués" Toulouse et La Rochelle, toutes les autres formations hexagonales se trouvent au mieux dans le dur, au pire en perdition, alors que le Top 14 avait hissé trois clubs en demi-finales ces deux dernières saisons. La faute, diront certains, à l’arrivée des provinces sud-africaines en Champions Cup, qui ont encore densifié la compétition. Peut-être, après tout. Reste que le constat global demeure le même, à savoir un rugby tricolore qui peine à trouver un second souffle après avoir copieusement marché sur l’Europe depuis l’après-Covid.

Il faudrait d’ailleurs être totalement aveuglé par la remarquable série de victoires du XV de France pour ne pas déceler une fin d’année en pente (relativement) douce, puisque trois des cinq derniers succès des Bleus ont été acquis contre le Japon (dont un d’extrême justesse cet été), tandis que les deux autres victoires des Bleus sur l’Australie et l’Afrique du Sud ont été particulièrement "capillotractées", et doivent avant tout à un exploit de Penaud pour l’une, ainsi qu’au carton rouge de Pieter-Steph Du Toit pour la seconde, assorti de quelques décisions arbitrales pour le moins favorables de M. Barnes… Les signes d’un relatif déclin ? Le staff du XV de France lui-même l’a forcément décelé, après avoir été piégé stratégiquement par les Wallabies puis les Boks en novembre. Il doit désormais trouver les solutions pour faire évoluer son jeu…

Forfaits et incertitudes en cascade

Certes, mais avec quels joueurs, ou du moins en quel état ? C’est bien le deuxième étage de l’armoire à problèmes qui s’est construite au-dessus des têtes des Bleus, minés par les blessures et les incertitudes en première ligne (Atonio actuellement blessé à un genou, Mauvaka, Bourgarit et Gros forfaits, Bamba tout juste revenu…), démuni en puissance au milieu du terrain depuis le forfait de Danty (couplé à la longue blessure de Vincent et la fin de carrière de Vakatawa). Sans parler de l’état de forme de joueurs actuellement victimes de pépins physiques ou suspendus, qui se trouveront à court de compétition au début du Tournoi (Villière, Cros, Penaud, Jalibert, Ramos). Forcément un risque, au regard du précédent Ntamack lors de la dernière tournée de novembre !

Alors, si on ajoute à tout cela la méforme persistante de certains cadres avec leur club (à l’instar de Woki et Fickou avec le Racing), l’état des lieux prend un tour franchement inquiétant, qui plus est au regard d’un calendrier des plus ardus, ponctué de déplacements à hauts risques à Dublin et à Twickenham, dernier terrain d’Europe où les Bleus de Galthié ne se sont pas encore imposés depuis trois ans.

Du rififi à la FFR au chantier du staff, des zones de turbulences externes

Voilà pourquoi, si l’on ne souhaite pas jouer les oiseaux de mauvais augure, il convient tout de même de tirer un signal d’alarme en ce début d’année. D’autant plus qu’au-dessus des nuages qui se sont accumulés sportivement plane un autre spectre : celui des incertitudes à la tête de la FFR. Pas vraiment de nature à dégager le climat de sérénité indispensable, quand bien même le XV de France aura au moins la chance de préparer sa compétition à Capbreton puis en Italie, loin des turbulences électorales de Marcoussis.

Au moins une raison de sourire à laquelle il faudra s’accrocher, en prévision d’un Tournoi des 6 Nations qui ne sera de tout repos pour personne, à commencer par le staff puisqu’une bonne partie de celui-ci (Labit, Ghezal, Giroud…) se retrouvera à préparer en parallèle la saison prochaine avec son futur club. À ce sujet, Fabien Galthié et son état-major sont toujours en quête d’un entraîneur de l’attaque pour l’après-Mondial, après le refus de Pierre Mignoni. Des détails qui n’en seront évidemment plus aux yeux du grand public lorsqu’il s’agira d’expliquer d’éventuelles défaites… qu’on ne souhaite évidemment surtout pas !

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