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La fureur de vivre du Racing

Par Marc Duzan
  • Olivier Klemenczak, Maxime Baudonne et Veikoso Poloniati ont fait preuve d'une détermination certaine pour emporter ce match sur le gong.
    Olivier Klemenczak, Maxime Baudonne et Veikoso Poloniati ont fait preuve d'une détermination certaine pour emporter ce match sur le gong. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Donné pour mort avant de revenir des enfers contre le Stade rochelais (39-36), le Racing 92 a prouvé une nouvelle fois qu’il savait répondre dans l’adversité.

Soixante-quinze points, sept essais et une litanie de péripéties : à quel match de dingue a-t-on assisté samedi soir, à Paris-La Défense-Arena ? Et comment ne pas remercier aujourd’hui les quarante-six protagonistes de ce spectacle en tout point splendide ? Pour tout dire, il y avait longtemps que l’on n’avait pas à ce point vibré dans la salle de spectacle du 92, fort peu courue en début de saison puis théâtre de quelques drames inoubliables, dont le plus célèbre eut lieu face au voisin parisien au soir du 24 décembre. Il faut pourtant croire, à l’hiver 2023, que ce Racing éliminé d’une Champions Cup si importante à ses yeux n’a pas encore renoncé à la saison en cours : courageux, déterminés et auteurs face aux champions d’Europe de quelques lancements de jeu magnifiques, Henry Chavancy et ses coéquipiers ont une nouvelle fois prouvé qu’ils savaient répondre à l’adversité.

Et quoi ? Avant ce match, le club des Hauts-de-Seine était donc privé d’une grosse quinzaine de soldats, retenus pour les uns en sélection (Gaël Fickou et Nolann Le Garrec) et séchés pour les autres par des blessures plus ou moins graves (Trevor Nyakane, Cameron Woki, Weceslas Lauret, Ibrahim Diallo, Cedate Gomes-Sa, Camille Chat, Warrick Gelant, Christian Wade…). Malgré l’avarie du moment, ces Racingmen fort peu inspirés en première période mais bel et bien habités d’une inégalable fureur de vivre ont su renverser ce match de cinglés pour hurler au Top 14 qu’il faudrait encore compter sur eux quelque temps. « Après avoir déjoué en première période, disait Laurent Travers samedi soir, il nous a alors semblé important d’avoir un jeu plus direct, de les faire reculer au contact puis d’aller chercher les largeurs. On avait aussi mis en place quelques combinaisons, notamment celle du début de la seconde période, ponctuée par un essai d’Olivier Klemenczak. »

 

Veikoso Poloniati, une première réussie !

Portés par un immense Finn Russell, un Janik Tarrit explosif, un Baptiste Chouzenoux impérial dans le jeu aérien ou un Donovan Taofifenua marchant enfin sur le chemin de la rédemption, les Ciel et Blanc ont aussi pu compter sur les premiers pas de Veikoso Poloniati, le titan tongien arrivé début novembre et qui ne faisait jusque-là pas partie des plans, la faute à une forme physique incertaine, pour dire le moins. Samedi soir, Poloniati a secoué la structure rochelaise dans les regroupements, poussé comme mille en mêlée fermée et sonné quelques charges intéressantes. En conférence de presse, Travers poursuivait : « Veikoso Poloniati sortait de deux mois sans compétition mais on voulait prendre ce risque ; on voulait le voir. Et quand on analyse les quarante minutes qu’il a produites, on est très content de l’avoir avec nous. » Il est évidemment trop tôt pour dire qu’avec Poloniati (2m et 135 kg), le Racing a trouvé son Will Skelton, son Emmanuel Meafou. Mais à n’en pas douter, le colosse a de quoi nous faire causer ces prochaines semaines…

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