Pro D2 - Massy, les raisons de croire à un maintien en fin de saison

Dans cette situation de lanterne rouge durable dans laquelle ils se trouvent, comme tant de promus avant eux qui se sont débattus avant de redescendre la mort dans l’âme, les Massicois ont montré vendredi soir contre Montauban, comme ils l’avaient fait à la reprise contre Vannes, qu’ils disposaient de quelques arguments pour croire en leur capacité à changer le cours de leur destin. Le premier tient en l’état actuel de leur effectif. Après avoir traversé la première période du championnat dans un brancard ou presque - six piliers blessés à l’entame - les Franciliens ont retrouvé une profondeur de joueurs disponibles et une concurrence beaucoup plus émulatrice. La deuxième tient à la qualité de leur défense. Ce secteur révélateur de son état d’esprit accrocheur, tient une place importante dans le redressement de cette équipe.

La prestation positive livrée en touche contre Montauban demande encore à être confirmée dans les semaines à venir. Mais après tant de matchs lors desquels ils déploraient à chaque fois une dizaine de pertes de balle ou de prises aléatoires, les Massicois ont réussi à très bien organiser leur plan de jeu dès lors qu’ils ont réussi à se montrer performants dans ce domaine. Le liant de l’effectif est aussi une valeur forte. « C’est vraiment un bon groupe. J’y ai été très bien accueilli. Franchement je m’éclate », expliquait Samuel Nollet vendredi soir après son excellente performance. Le troisième ligne prêté par Agen en cours de saison se sent bien dans son petit appartement de Fontenay-aux-Roses. Incessamment, l’arrière Thomas Rozière, prêté par Clermont, fera aussi son entrée en jeu.

Et les dirigeants, en ouvrant leur stade à un large public, en élargissant la gratuité, ont vu contre Montauban qu’ils pouvaient disposer d’un petit soutien populaire. Il existe un engouement dans cette équipe, et autour de cette équipe, qui se bat avec une belle persévérance pour son existence chez les professionnels. Ses objectifs à courts termes sont très identifiables. Après le succès acquis contre Montauban, il lui en faudra nécessairement un autre vendredi contre Carcassonne. Et puis sans doute aussi un autre contre Angoulême, dans quinze jours à Chanzy. La route de son maintien est très étroite et très tortueuse. Au moindre faux pas, la chute pourrait être mortelle. Mais au vu l’envie déployée depuis la reprise du mois de janvier, et de l’état des forces actuelles de cette formation, tout lui semble encore possible. À condition de battre Carcassonne vendredi soir…