Top 14 - L'homme du week-end : La folle soirée de Klemenczak

Olivier Klemenczak a eu le bonheur de jouer un rôle central dans ce superbe spectacle que nous ont livrés Racingmen et Rochelais samedi soir à l’Arena. Un match fou, riche de sept essais et autant de rebondissements auquel le trois-quarts francilien n’était pas censé participer aussi tôt, puisqu’il a remplacé Juan Imhoff dès la 16e minute. De l’intérieur, l’ancien Dacquois a décrit ce choc ainsi : "C’était les montagnes russes ! On donne beaucoup de points en première mi-temps. Les Rochelais ont été très efficaces sur nos erreurs. On vire à - 12 points à la mi-temps. Le positif, c’est que l’équipe n’a jamais rien lâché. C’était un combat de boxe : un coup à toi, un coup à moi…"

Parmi les fameux hauts évoqués plus hauts, Klemenczak en a connu deux. Deux essais marqués au terme de superbes mouvements ou de gestes techniques de grande classe, comme ce fut le cas à la 43e minute : "Ce lancement, on l’avait prévu. Sur une touche au fond, on lobe l’alignement pour le pilier. Eddy Ben Arous fait le bon choix en redressant sa course pour nous donner de l’avancée. Le ruck est rapide grâce au bon travail d’un centre et d’un avant et derrière, ce fut dur pour la défense rochelaise de se replacer. Russell le joue hyper bien pour Max Spring qui s’écarte sur la passe et fixe le dernier défenseur avant de me la donner dans un timing parfait." À la 70e, le Francilien doubla la mise grâce à une passe lumineuse de Finn Russell : "Finn voit que je suis libre à l’aile donc il allonge sa passe au-dessus du dernier défenseur. Magnifique ! Quand on a le ballon dans ces conditions, c’est un régal…"

Saine autocritique

Mais comme il le suggérait plus haut, tout n’a pas été parfait, notamment en défense. À ce sujet, Klemenczak s’est livré au jeu de l’autocritique avec une sincérité remarquable : "J’ai fait un match très très moyen en défense. J’ai été un peu perdu et les Rochelais ont très bien attaqué. Sur un lancement de jeu, je suis pris sur l’extérieur. Sur une relance de Brice Dulin, il passe en revue toute notre défense et sert Hastoy qui arrive à pleine vitesse et qui me raffûte. Il y a aussi un plaquage sur Teddy Thomas où l’on est en sous-nombre : je contrôle, mais avec sa puissance il me renverse." Et le centre de 26 ans de conclure : "La soirée a été assez compliquée mais elle illustre bien le match, avec cette succession de bons et mauvais qu’on a traversé sans jamais lâcher." Mais tout est bien qui finit bien…