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International - Sexisme et harcèlement sexuel, le directeur de la WRU « out »

  • Steve Phillips (à gauche), directeur général de la Fédération, est au cœur de la tourmente au pays de Galles.
    Steve Phillips (à gauche), directeur général de la Fédération, est au cœur de la tourmente au pays de Galles. Icon Sport - Huw Evans
Publié le Mis à jour
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Depuis une semaine, le directeur général de la Fédération galloise, Steve Phillips, était pointé du doigt pour des comportements sexistes. Même s’il n’était personnellement visé par aucune plainte officielle, il a été obligé de se retirer dimanche.

C’est une émission de la BBC Welsh Investigates qui a mis le feu aux poudres. Le titre était sans équivoque : Enquête sur les allégations de sexisme, d’intimidation et de harcèlement sexuel à la Welsh Rugby Union.

Après six jours de scandale au pays de Galles, la Fédération (WRU) a annoncé dimanche le départ du directeur général de la fédération galloise de rugby (WRU), Steve Phillips. Même s’il n’était personnellement visé par aucune accusation, Phillips a expliqué être « arrivé à la conclusion qu’il est maintenant temps que quelqu’un d’autre montre le chemin ». Cette démission est intervnue après une réunion à laquelle il avait assisté sur la mise en place d’un groupe de travail, annoncée vendredi par le président du conseil d’administration de la WRU, Ieuan Evans, pour enquêter sur les comportements sexistes, racistes ou homophobes au sein de la fédération.

Cette issue semblait inéluctable après le tollé provoqué par les témoignages de plusieurs femmes dans l’enquête de la BBC, et notamment celui de Charlotte Wathan, ancienne directrice du rugby féminin, qui raconte sans citer de nom : « Un homme a dit qu’il voulait me violer. Me ramener à l’hôtel, m’attacher sur le lit et me violer. Je me rappelle en avoir été malade, comme après un coup de poing dans l’estomac. Je me rappelle avoir été en état de choc et m’être dit : « Est-ce que j’ai vraiment entendu ça ? » « Tout le monde a ri, avait-elle poursuivi. J’ai quitté la pièce et j’ai éclaté en sanglots. »

 

Des témoignages accablants

L’enquête de la BBC se basait aussi sur la démission d’Amanda Blanc, aujourd’hui PDG du groupe d’assurances Aviva, et qui a été pendant deux ans présidente du conseil du rugby professionnel gallois. Elle avait quitté cette fonction car elle estimait « ne pas être écoutée » à propos du sexisme au sein de l’institution, après notamment une discussion où un élu de la WRU avait affirmé que « les hommes sont la race supérieure » et que les femmes devraient « se contenter du repassage ».

Face à ces témoigagnes accablants, la société immobilière Principality Building, qui a donné son nom au stade de l’équipe nationale à Cardiff, avait exigé « une réaction rapide et déterminée » de la fédération. L’actuel directeur de la performance Nigel Walker va remplacer Steve Phillips en tant que PDG par intérim avec effet immédiat.

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