De Bizanos au Barça en passant par les JO : portrait de Laurent Bourda-Couhet

Par Arnaud BIRAN (avec Q. P.)
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Depuis son enfance à Bizanos, Laurent Bourda-Couhet a parcouru un chemin qui l’a mené à disputer les JO à Rio ou encore à participer au développement du rugby sud-américain. Depuis le FC Barcelone, il nous raconte son histoire.

Comment un joueur formé à l’Avenir Bizanos est parvenu à marquer un essai lors des jeux Olympiques de Rio, être au cœur du développement du rugby sud-américain et finir dans l’entité historique du FC Barcelone ? C’est toute la singularité du parcours de Laurent Bourda-Couhet. Ce joueur né d’une mère brésilienne et d’un père français trouve ses racines dans le Béarn. "J’ai commencé à Bizanos très jeune, à 6 ans, et j’y ai joué jusqu’en juniors", témoigne-t-il. Jusqu’à cette saison exceptionnelle des juniors Balandrade, qui iront jusqu’au titre national (2012), et qui va changer le cours de sa carrière. "En parallèle, j’ai été champion de France deux fois avec la sélection du Béarn. De là, Pierre Paparemborde (fils de Robert, N.D.L.R.) m’a proposé de jouer pour le Brésil. Il m’a accompagné, c’était super." L’arrière aux appuis électriques commencera une histoire longue de dix ans avec le pays sud-américain.

Une cérémonie au Maracana inoubliable

D’abord avec les moins de 19 ans, puis les seniors et enfin la sélection à VII, Laurent Bourda-Couhet, qui suit des études de chiropracteur, va se faire une place grâce à une vitesse et une capacité au plaquage rares. Que ce soit à VII ou à XV, le Béarnais est un élément majeur sur lequel compte sa Fédération. Quand celle-ci choisit de se tourner vers le VII, il est de la partie. C’est ainsi qu’il va participer à l’épreuve sportive suprême : les jeux Olympiques, qui se dérouleront à Rio de Janeiro. "C’était incroyable. La cérémonie d’ouverture au Maracana était le moment le plus émouvant de toute ma carrière. La délégation brésilienne était la dernière à sortir dans le stade. Et dehors, on a été reçu par une foule impressionnante, qui criait "Brésil, Brésil", ça me donne encore les frissons… J’avais l’impression de jouer une finale de Coupe du monde."

Sur le terrain, la délégation brésilienne a plus de difficultés que celle du football, sacrée championne olympique. En effet, Brésil VII ne s’était frotté au gratin international que lors d’une poignée d’étapes du circuit mondial avant la grande échéance. Mais le match contre les États-Unis aura permis à Bourda-Couhet de marquer devant les siens : "C’était beaucoup d’émotion parce que je marquais chez moi, et parce que ma famille et mes amis étaient en tribunes, raconte l’actuel Barcelonais. Mais l’émotion a été rapide car on perdait et il fallait revenir."

 

Plus tard, le focus fédéral sera fait sur le jeu à XV. Ainsi, il poursuivra son entreprise chez les Saracens brésiliens, ainsi que dans la toute nouvelle franchise des Cobras, qui prend part à la Superliga americana. "Ça augmentait le nombre de nos matchs internationaux, car ça en avait le niveau. Avec les éclosions de Bogado, Gorrissen et autres, on voit que ça porte ses fruits."

De retour en Europe, il transite par l’Espagne pour passer une équivalence à son diplôme de chiropraxie. C’est par ce moyen qu’il entre en contact avec le FC Barcelone. À son arrivée l’été dernier, il franchit les étapes, comme il sait le faire avec son aisance naturelle. Il passe de la troisième équipe à la "fanion". "On est encore en lice pour la phase finale. Du premier au huitième, c’est très serré." D’ici un an et demi, il se projette en France : "J’aurai 30 ans, j’aimerais jouer trois ans de plus à bon niveau." Et comme rien ne lui semble impossible…

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