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Pro D2 - La Colombe fait son nid

Par Quentin PUT
  • Colomiers dispose d'une petite d’avance dans le top 6
    Colomiers dispose d'une petite d’avance dans le top 6 Icon Sport - Icon Sport
Publié le
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Le Colomiers rugby a un petit matelas d’avance dans le top 6. Cette stabilité sportive est le fruit d’une bonne dynamique de groupe depuis le match aller contre l’USM et du travail en amont sur la formation.

C’est comme si les petits défauts qui ne permettaient pas à Colomiers de franchir un cap s’étaient évaporés en l’espace de quelques semaines. Plus précisément, au cœur du mois de décembre. Aujourd’hui, le club à la Colombe figure très bien au classement, à la quatrième place, avec sept points d’avance sur le septième vannetais. Cette stabilité est d’abord due aux récents résultats des partenaires du capitaine Anthony Coletta. Depuis la reprise à Carcassonne, ils sont parvenus à décrocher trois succès déjà précieux dans la course à la qualification. Une série qu’ils n’avaient pas connue depuis le mois d’avril 2022, c’est dire l’envergure de ce momentum columérin.

Le hasard veut que ce soit après la déconvenue dans le derby contre l’US montalbanaise, leur adversaire ce vendredi, que beaucoup de choses se sont décantées à Colomiers. "Forcément, nous étions très déçus car notre copie était très médiocre. En conquête, on avait été catastrophique avec seulement 30 % de réussite en touche… Sortis de là, nous avions un peu tout remis en question, indique le troisième ligne centre Jorick Dastugue, l’un des hommes en forme du moment. Depuis, on s’est remis les idées à l’endroit." Julien Sarraute, son entraîneur en chef, ajoute : "Certes, il y a eu Oyonnax. J’aurais aimé un peu plus de résistance. Mais il faut reconnaître qu’ils sont au-dessus de nous. Depuis Montauban, le chemin parcouru est positif."

Une jeunesse qui éclôt et qui attire

Ainsi, la très bonne copie rendue à Aurillac et la victoire à Massy ont porté leurs fruits au-delà de la déroute contre le leader et de la trêve qui n’ont pas entamé la dynamique haut-garonnaise. À la reprise, les Columérins chassaient les démons d’Albert-Domec avec un premier succès historique avant de battre le Biarritz olympique dans un match accompli et agréable. Le fond et la forme réunis. "Ce n’est pas du "melon" mais nous avons beaucoup de confiance en nous-mêmes", exprimait ce soir-là Maxime Javaux, comme un symbole après les longues semaines à se battre pour se faire une place. "Et on l’a vraiment vu chez les vingt-trois mecs."

La réussite de Colomiers, c’est aussi celle de sa formation. En effet, les compositions d’équipes dans les deux chocs contre Oyonnax et Biarritz l’illustrent puisque neuf joueurs sur vingt-trois étaient issus de la formation. "C’est très encourageant", se réjouit Julien Sarraute.

Un projet de jeu facilité par l’aspect familial qui règne à Michel-Bendichou, malgré le cadre citadin. Au-delà des très nombreux éducateurs qui sont passés par la case joueur, il faut noter la présence dans l’effectif columérin de Mathis Galthié, Yann Peysson et Victor Moro, alors que leurs pères jouaient ensemble au début des années 2000. Une certaine idée de la transmission… "La formation marche très bien, confirme le président Alain Carré. Nos espoirs sont leaders nationaux et nos juniors ont battu le Stade toulousain ce week-end !"

Un recrutement quasi bouclé

Le revers de la médaille est forcément que le président et ses équipes ne peuvent pas retenir leurs jeunes talents quand sonnent les sirènes du Top 14. Le dernier exemple en date, c’est l’intérêt exprimé par l’Union Bordeaux-Bègles pour Alexandre Ricard. Le deuxième ligne, arrivé en 2015 en provenance d’Albi, a gravi les échelons un à un avant de devenir un cadre dans la rotation. C’est simple, il a disputé les dix-huit journées de ce championnat. Un cas qui n’est pas sans rappeler les transferts déjà actés des troisième ligne Yann Peysson à Castres et Pierre-Samuel Pacheco à Lyon.

Pour prévenir cet effet et celui des vingt-et-un fins de contrat à l’issue de la saison - une situation inédite dans ce club - le staff de Julien Sarraute, Fabien Berneau et Yann Kergourlay a planché pour anticiper l’emballement des mutations. Ainsi, une bonne partie du recrutement pour la saison prochaine a déjà été réalisée. À traiter, entre autres, dans les jours et semaines à venir, la prolongation de Thomas Girard et les remplacements de Peysson et Ricard. "Il y a des choix très durs qui ont été faits, certains que je regretterai, prévoit Julien Sarraute. Mais ils étaient tous mûrement réfléchis et j’avais une date butoir.

Les jeunes qui arrivent sont très forts et ont de bons résultats. J’ai envie de m’appuyer sur eux aussi." Les Columérins sont ainsi faits que malgré cette saison de transition sur le plan de l’effectif, certaines traditions sont maintenues.

"Au-delà des très nombreux éducateurs qui sont passés par la case joueur, il faut noter la présence dans l’effectif de Mathis Galthié, Yann Peysson et Victor Moro, alors que leurs pères jouaient ensemble au début des années 2000."

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