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Tournoi des 6 Nations - Que vaut cette équipe d’Italie ?

Par Nicolas Zanardi
  • La Squadra Azzurra, ici avec le centre Juan Ignacio Brex, a battu l’Australie lors de la dernière tournée automnale.
    La Squadra Azzurra, ici avec le centre Juan Ignacio Brex, a battu l’Australie lors de la dernière tournée automnale. ActionPlus / Icon Sport - ActionPlus / Icon Sport
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Regonflée par des tests de novembre réussis, l’Italie n’en conserve pas moins des lacunes qui semblent irrémédiables face à une équipe aussi puissante que les Bleus.

Avec deux succès pour une défaite lors de la dernière tournée de novembre, l’Italie a retrouvé le sourire et des raisons d’espérer quelques mois après sa cinglante défaite à Batumi face à la Géorgie (28-19). Des résultats d’autant plus intéressants qu’ils ont été obtenus avec la manière face aux Samoa (49-17) et surtout face à l’Australie (28-27) pour une première historique. Laquelle doit toutefois être relativisée pour deux raisons, à savoir le fort turnover réalisé par les Wallabies ce jour-là, ainsi que la faillite incroyable de leurs buteurs.

D’ailleurs, les Transalpins n’en avaient que davantage pris la réalité en pleine face une semaine plus, en butant sur l’écueil des Springboks dans des proportions qui ne laissaient que peu de place au doute sur l’écart de niveau entre les deux équipes (21-63). "Nous avons réalisé quelques bons matchs cet automne, notre challenge est désormais de continuer notre progression pendant ce Tournoi même si, au vu de notre enchaînement lors des trois premiers matchs (réception de la France, déplacement en Angleterre, réception de l’Irlande, NDLR) ça s’annonce plus que difficile, estimait dans les colonnes de notre magazine le sélectionneur Kieran Crowley. C’est pourquoi nous allons dans un premier temps nous attacher à soigner le contenu de nos matchs, en espérant que si nous produisons un rugby de qualité, celui-ci nous permettra d’obtenir des résultats."

Manque de puissance et de réserves

Tout ce préambule pourquoi, au juste ? Simplement pour rappeler une évidence, qui veut que le XV de France demeure largement supérieur à son adversaire en termes de puissance pure, suffisamment en tout cas à nos yeux pour s’éviter toute frayeur au stade olympique. Crowley ne sous-entendait pas autre chose à ce sujet… "Il y a de très bons joueurs dans notre équipe, c’est certain. En revanche, il nous manque encore de la profondeur d’effectif à certains postes stratégiques, où nous sommes beaucoup trop légers. Si certains joueurs ne sont pas disponibles, on se retrouve très vite en difficulté, avec des joueurs pas encore au niveau ou insuffisamment expérimentés ou manquant de puissance. C’est ce qui fait la principale différence entre l’Italie et les grandes nations qui ont davantage de réserves. À certains postes, nous sommes pauvres, il faut bien le dire." Autrement dit ? Comme à chaque fois qu’elle affronte une présumée "grande" nation, l’Italie pourra faire jeu égal pendant peut-être une heure avant de s’écrouler sous le coaching de Fabien Galthié. L’enjeu pour les Bleus consistant donc à réussir suffisamment leur entame de match pour tuer dans l’œuf les espérances transalpines, ou du moins pour empêcher les Garbisi & co de s’enflammer en se lançant dans de folles cavalcades…

Une "attaque verticale" copiée les Bleus

En effet, aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est au niveau de la ligne de trois-quarts que se situera le plus gros danger pour les Bleus. Car si le pack tricolore est assez puissant pour contrecarrer la Squadra Azzurra sur sa mêlée et ses tentatives de ballons portés, c’est un peu moins le cas de la ligne de trois-quarts, au centre de laquelle Jonathan Danty va beaucoup manquer pour éprouver les adversaires. Cela d’autant plus que la vivacité et la justesse du jeu de ligne des Transalpins a fait ses preuves récemment, notamment face aux Wallabies et aux Boks. Le plus amusant étant que les Italiens n’ont pas hésité à "pomper" purement et simplement pendant l’automne le système d’attaque verticale innové par les Bleus lors du Tournoi 2022, qui leur permit à plusieurs reprises de placer Ange Capuozzo sur orbite en évitant les montées en pointe des centres-ailiers adverses. "C’est le rugby international, ça, s’amusait Kieran Crowley à cette évocation. On se regarde et on copie tous, en cherchant à récupérer ce que les autres font de bien pour le mettre à notre sauce. Le niveau physique de certains de vos joueurs, on ne peut pas le copier, parce qu’on n’a pas les mêmes. Mais d’autres petites choses, oui… L’important, c’est de trouver la façon de faire jouer son équipe le mieux possible, en fonction de ses qualités et de ses forces. On a emprunté une ou deux choses aux Français, peut-être, mais on garde notre identité de jeu et on espère encore la développer." Aux Tricolores et à leur gourou Shaun Edwards d’y trouver la parade, donc, l’avantage pour eux étant de connaître par cœur le système offensif italien, et donc de pouvoir l’anticiper…

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