Top 14 - Le Lou s’invite dans la meute des prétendants à la phase finale

« Peut-être que vous verrez des choses sur instagram (rires) ! Il faut marquer le coup. » Les suiveurs du Lou n’auraient-ils pas déniché quelques pépites sur les réseaux sociaux, au réveil, dimanche matin ? En tout cas, Jean-Marc Doussain n’avait pas l’intention de partir en congés sans immortaliser, à une semaine de son 32e anniversaire, son premier succès en carrière à Deflandre. Et le tout premier, ici, aussi, de l’histoire du club rhodanien en Top 14. D’où, en partie, l’explosion de joie s’emparant des Lyonnais au coup de sifflet final. Demandez donc à Xavier Garbajosa, dont l’étreinte à Coenie Basson n’a sans doute échappé à personne dans le stade. « Gagner chez le champion d’Europe, ce n’est quand même pas tous les jours que ça nous arrive, sourit le manager rouge et noir. Il faut féliciter le courage et l’abnégation des garçons. C’était un beau défi et ils ont bien répondu. Je suis soulagé parce que les semaines se suivent. » 

Et se ressemblent. La dernière quinzaine, tout du moins. En s’offrant le scalp du Stade rochelais à Deflandre, Lyon vient de signer un troisième succès de rang. Et pas n’importe lequel. Certes, les hommes d’O’Gara « pâtissent de pas mal d’absents, admet « Garba ». C’est un peu plus simple, si je puis dire, mais non, je ne crois pas que La Rochelle est une destination à la mode pour gagner à l’extérieur et venir se refaire une santé […] On a perdu contre eux à la maison (21-23, 2e journée, N.D.L.R). C’est un prêté pour un rendu. »

Attaque de feu, défense de fer

Samedi soir, Lyon a assorti l’art à la manière. L’art d’exploiter les ballons de récupération pour piquer en contre, la manière de, défensivement, « se démener pour pouvoir rester en vie et gagner ce match », souligne l’ancien de la maison rochelaise, qui a failli voir ses ex réaliser le hold-up parfait en fin de partie. « À quatre minutes de la fin, je pense que si vous regardez nos têtes sur le banc de touche, personne n’était serein, en sourit Dylan Cretin. Les Rochelais étaient à moins de trente centimètres de notre ligne. Malgré tout, on n’a pas lâché, nous avons résisté face à une équipe très forte proche des lignes, tout le monde s’est remonté les manches. Il fallait se payer de notre match. C’est beaucoup de joie et de soulagement. »

Si Xavier Garbajosa calme comptablement le jeu - « c’est un peu tôt pour parler de tournant. On parle d’une qualification à 70 points, on en a 44 » - ce mérité succès pourrait valoir de l’or pour la suite des événements. Ainsi, Lyon s’installe dans le wagons des qualifiables avant la double réception, au Matmut Stadium Gerland, de Montpellier puis du Racing, deux autres concurrents au Brennus. « Nous avançons, petit pas par petit pas, mesure Doussain. Être dans les six, c’est bien avant de couper. » Quoi de mieux que des vacances au chaud dans la meute.