Aurillac doit reprendre la main face à Carcassonne

Le Stade aurillacois a perdu le fil conducteur d’une fin d’année 2022 pleine de promesses. Mais voilà, les Montois sont venus briser l’invincibilité à domicile, Béziers a mis les Cantaliens au coin, Grenoble n’aura pu se jouer et Nevers a puni la bande à Tison de ses manques. Tel est le constat au 10 février, avant de réceptionner Carcassonne.

Dans ce laps de temps, faut-il vraiment tout jeter d’un Stade si brillant à domicile et qui aurait pu ramener un truc de plus que le bonus défensif de Nevers ? Une nouvelle fois, c’est dans les détails qu’Aurillac s’est perdu et c’est dans les détails que le mal a été fait. Cela agace d’ailleurs l’entraîneur aurillacois. "Notre prestation à Nevers a été correcte, mais sans plus. Toutes les fautes que nous avons faites sont des fautes individuelles et inévitablement, elles se répercutent sur le groupe. Et tu les payes cash !", pointe Roméo Gontineac. On peut ajouter cette fâcheuse tendance à ne pas casser le premier rideau adverse ou avoir du mal à lancer le jeu après les phases statiques, notamment après la touche. Ou de rendre trop facilement le ballon à l’adversaire. Certes ! Mais il y a aussi du positif, celui d’avoir gardé les Neversois à portée de tir au score, malgré quatre essais encaissés. Une mêlée satisfaisante en première période, aussi, et une belle défense sur les mauls… "On travaille tous les jours pour corriger cela. On cherche tout le temps des solutions parce qu’il faut vraiment qu’on arrive à lancer notre jeu", martèle Gontinéac.

"Qu’on nous aide au lieu de nous disperser"

Gontinéac et son staff ont foi en leurs joueurs. L’occasion d’ailleurs de (re)mettre les choses au clair, car il n’a pas beaucoup apprécié la sortie de certains sur les réseaux sociaux. "Bien sûr que des joueurs sont passés à côté de leur match à Nevers. C’est le propre d’une carrière, cela arrive à tout le monde. Et là, c’est un clin d’œil à tous ceux qui ont dézingué quelques joueurs. Cela ne se fait pas. Je défends mes joueurs."

Roméo Gontineac s’agace d’autant plus qu’il attend beaucoup du public. "On peut dire : "O.-K., ils sont passés à côté. ça arrive…". Là, non. On les enfonce et cela ne me va pas du tout. Personne n’est parfait. On a besoin que les gens construisent avec nous. Seuls, nous n’arriverons à rien. C’est avec les autres qu’on avance. Alors, si on aime vraiment le Stade, qu’on nous aide au lieu de nous faire disperser." D’autant plus vrai qu’à l’heure où Carcassonne va se pointer à Jean-Alric, le Stade aurillacois devra se méfier. Les Audois ont des qualités à faire valoir et ne vont pas se gêner s’ils veulent s’éloigner de la zone rouge. Aurillac va devoir s’appuyer "sur ce qu’on sait faire". Il sera question de combat, encore ce vendredi. Forcément de discipline, aussi, avec même un supplément d’orgueil pour certains.