Pro D2 - Vannes : stop ou encore ?

Ce n’est pas tant la bannière du RC Vannes qui a pris du plomb dans l’aile depuis la 15e journée (victoire sur Provence), mais bien la crédibilité d’un collectif qui donne le sentiment de ne pas savoir retenir les leçons infligées par ses adversaires. Notre humble avis, ce n’est pas la maîtrise qui est en cause, mais bien le caractère rédhibitoire des fautes et surtout des choix dans le money time. Contre Agen, une relance hasardeuse au pied au lieu d’un "pick and go" qui aurait été salvateur d’une victoire quasiment acquise. Bis repetita et ou "copier-coller" contre Nevers. On passera même sous silence le scénario à Massy, quasiment aussi cruel.

Avec audace et volonté

Cette sèche analyse se doit toutefois d’être atténuée par les efforts déployés par les Bretons à Biarritz. En témoigne ce généreux comportement dans le combat, même lorsqu’ils ont été privés du ballon et dominés pendant quarante minutes à Biarritz. De l’audace et de la volonté, certes, tout à mettre au crédit de ce collectif. Mais aussi beaucoup de naïveté. Résultat : tous les efforts des Gorrissen, Boulier, Johnson, Marks, J. Edwards et des autres "gros" restent notoirement insuffisants pour compenser le manque d’imagination du jeu vannetais.

Le match à Biarritz en a été le révélateur le plus probant. Une indiscipline récurrente (onze coups de sifflet en première mi-temps et quatre en deuxième), des ballons perdus sur les zones de ruck (trois en neuf minutes en première période, deux en tout début de deuxième période), des fautes dans le jeu au sol et pire (!), pas moins de trois cartons jaunes (deux en fin de période initiale, un à sept minutes de la fin). Comment prétendre, avec un tel bilan, recevoir son carton d’invitation pour le gala de fin de saison ? De quatrième au classement courant décembre, le RCV s’est retrouvé septième avant la dernière journée et dixième après celle-ci. On se refusera à parler de descente aux enfers, mais le supporter lambda est en droit d’être inquiet. Non pas tant par le renouvellement du bail, il sera en fin d’exercice, mais sur tout ce qui ne ressemble pas, ou plus, à ce qu’a été le RC Vannes lors des dernières saisons (2019-2020, 2020-2021).

Montauban : tout ou rien

Alors, il appartient à cet ensemble, à dix journées de la fin du championnat, de redorer le blason. À commencer par ce soir devant une formation de Montauban qui est également en proie à quelques difficultés de constance dans ses résultats, alternant victoires et défaites avec une certaine "belle" régularité. Reste à savoir si les Tarn-et-Garonnais accepteront le rôle de victime expiatoire des pêchés qu’ils n’ont pas commis, même si les Vannetais entendent leur faire porter ce paletot. Revanchards sur le sort ? Oui. Trois fois oui, avant d’aller dans l’antre de Mont-de-Marsan. Ce qui ne sera pas une sinécure…