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6 Nations 2023 - Le roi du monde est irlandais

Par Marc Duzan
  • Les Irlandais de James Ryan ont dominé les Français 33-19 dans une rencontre magnifique.
    Les Irlandais de James Ryan ont dominé les Français 33-19 dans une rencontre magnifique. PA Images / Icon Sport - PA Images / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Au fil d’un match magnifique, les Irlandais ont prouvé qu’ils étaient aujourd’hui les meilleurs rugbymen du monde. Courageux, les Bleus sont donc logiquement tombés, à Dublin…

On a rapidement compris, samedi, que l’on vivait un grand moment de rugby. A vrai dire, on l’a même su avant même que ne soit donné le coup d’envoi de la rencontre puisqu’à Dublin, seuls 9000 des 15 000 Français présents dans la cité eurent ce jour-là le bonheur de trouver un billet : aux abords de l’Aviva, au matin de cette rencontre entre le king et son dauphin au classement mondial, on croisa même la route de Cyril, un rugbyman de Forbach (Moselle) spécialement venu sur l’île émeraude en famille pour assister à la rencontre et qui dut pourtant revoir ses ambitions à la baisse, le ticket de match proposé au marché noir oscillant entre 1000 euros chez les vendeurs les moins gourmands et 2000 balles chez les camelots les plus cupides…

Franchement ? On ne sait pas si cet Irlande-France valait oui ou non les 1000 euros que proposaient les matrchands de tapis du quartier de Lansdowne mais on a pris un pied incroyable devant cette rencontre fiévreuse, rythmée, indécise pendant fort longtemps et remportée, logiquement d’ailleurs, par ce qui est aujourd’hui la meilleure équipe de rugby au monde.

Une première mi-temps de dingue...

Dès la 7 ème minute, les Irlandais déroulaient un lancement de jeu magnifique lorsque le pilier Finlay Bealham servait son arrière Hugo Keenan auprès d’un ruck : celui-ci déchirait alors le rideau français, accélérait et marquait le premier essai du match. Piqués au vif, les Tricolores rétorquaient dans la foulée en aplatissant un essai tout aussi sublime, après qu’Anthony Jelonch ait percé le rideau irlandais sur trentre mètres et offert à Damian Penaud, plus rapide que toute l’Irlande, l’un des plus beaux bijoux du vieux Tournoi. La Coupe du monde à venir ne pouvant rêver meilleur « teaser »*, les Verts revenaient dans le match par l’ailier au catogan James Lowe, sautant dans l’en-but français pour éviter le dernier plaqueur, puis par le pilard Andrew Porter, qui inscrivait en force le quatrième essai du match en… vingt-cinq minutes !

Ce qui frappait l’esprit, à Dublin ? Le harcèlement continu, l’agression perpétuelle à laquelle les Irlandais soumettaient les Tricolores, courageux comme mille en défense (à ce jeu-là, Anthony Jelonch fut d’ailleurs immense) mais semblant toujours évoluer sur une ligne de crête, au fur et à mesure que les vagues vertes déferlaient sur eux. Dès lors, à quel moment les Bleus de Fabien Galthié ont-ils craqué, au juste ? A l’heure de jeu, soit à l’instant où le banc irlandais, porté par Jack Conan, Bundee Aki et Tom O’Toole, a serré un peu plus l’étreinte sur les gorges françaises ? Probablement, oui. Car à la seconde où Mathieu Jalibert, entré en jeu à la place de Thomas Ramos à l’arrière, se fit bousculer par Gary Ringrose sur ce cinquième essai irish synoyme de bonus offensif, on comprit avec le XV de France, fauché après quatorze victoires consécutives, que le le roi du monde est aujourd’hui bel et bien irlandais...

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