Ramos est-il « Galthié-compatible » ?

Par Marc Duzan
  • Thomas Ramos, le joueur le plus audacieux du championnat, est-il philosophiquement compatible avec le sélectionneur Fabien Galthié ?
    Thomas Ramos, le joueur le plus audacieux du championnat, est-il philosophiquement compatible avec le sélectionneur Fabien Galthié ?
Publié le Mis à jour
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À Dublin, Thomas Ramos fut tour à tour brillant et médiocre. Sera-t-il maintenu à l’arrière du XV de France face à l’Ecosse ? Sujet brûlant, s’il en est…

Que restera-t-il du match de Thomas Ramos en Irlande ? Le bon ou le mauvais ? Les fulgurances ou les échecs ? Au vrai, on a aimé la façon qu’il eut, d’une claquette dont lui seul est capable, d’initier la contre-attaque tricolore accouchant de l’essai du week-end aplati par Damian Penaud. On a aimé son sens des responsabilités, lorsqu’il concrétisa d’un drop-goal un temps fort tricolore, en deuxième période. On a moins apprécié, en revanche, le moment où il fut contré sur un renvoi, la fois où il se montra maladroit sur un dégagement irlandais, lequel déboucha un poil plus tard sur un essai des Diables Verts. Il faut croire, in fine, que le staff des Bleus retint surtout l’aspect négatif de la performance de Thomas Ramos, celui-ci étant remplacé par Matthieu Jalibert peu après l’heure de jeu. En conférence de presse, Fabien Galthié disait d’ailleurs ceci : « On avait besoin de fraîcheur, de longueur de jeu au pied… Thomas (Ramos) avait beaucoup couru. Il s’était beaucoup dépensé. Ce remplacement était aussi un scénario que l’on avait envisagé avant le match. » Mais l’attaquant toulousain a-t-il compris le dessein de son staff ? Ou a-t-il considéré sa sortie du terrain au profit de quelqu’un dont l’arrière n’est pas le poste de prédilection comme une sanction ? Au vu de la mine qu’affichait ledit Ramos à l’instant de quitter la pelouse, on opterait plus volontiers pour la deuxième option…

 

Le spectre de Melvyn Jaminet de retour…

Alors, quoi ? Voilà le débat du poste d’arrière en équipe de France une nouvelle fois relancé. Voilà le spectre de Melvyn Jaminet, dont la dernière sélection remonte à un obscur match face au Japon disputé l’été dernier, soudainement revenu sur le perron de Marcoussis. Toc, toc, toc ! Entrez ? C’est que le sujet de l’arrière, au sein du XV de France de Fabien Galthié, reste un vaste chantier depuis trois ans. Au vrai, personne ne s’est réellement imposé au fond du terrain tricolore et, après avoir lancé Anthony Bouthier lors du Tournoi 2020, consacré Brice Dulin dans la foulée, installé Melvyn Jaminet peu de temps après, essayé Max Spring au Japon, parlé de Romain Buros en conférence de presse et titularisé Thomas Ramos depuis la dernière tournée d’automne, Fabien Galthié n’a toujours pas bouclé le dossier du numéro 15…

Faut-il s’attendre à ce que Ramos soit sacrifié dans quinze jours, contre l’Ecosse ? Disons qu’on a beau appréhender le sujet par tous ses angles, on se dit que l’attaquant toulousain ne semble pas «Galthié compatible », d’un point de vue philosophique. Car se trompe-t-on en disant que le sélectionneur considère que le rugby international ne supporte le moindre déchet ? Non. Et à ce sujet, « Galette » a probablement raison. D’un autre côté, se trompe-t-on en disant que Thomas Ramos, doté d’un instinct offensif que seul Antoine Dupont peut lui disputer en France, aura toujours du déchet parce que c’est son jeu qui le veut ainsi ? Pas davantage. Alors, on fait quoi, coach ?

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