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6 Nations 2023 - La Rose à la force de son pack

Par Simon VALZER
  • Ollie Chessum et les Anglais se rassurent en dominant largement l’Italie. Ce succès bonifié leur permet même de passer devant la France au classement du Tournoi. Photo Icon Sport
    Ollie Chessum et les Anglais se rassurent en dominant largement l’Italie. Ce succès bonifié leur permet même de passer devant la France au classement du Tournoi. Photo Icon Sport SUSA / Icon Sport - SUSA / Icon Sport
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Angleterre après une défaite contre l’écosse qui a fait désordre, le XV de la Rose s’en est remis à la puissance de son paquet d’avants pour s’imposer.

La semaine dernière, la presse anglaise avait beaucoup glosé sur la beauté du jeu déployé par la ligne de trois-quarts de son équipe. Le problème, c’est qu’elle avait cruellement manqué d’efficacité et de force de pénétration. Pour son deuxième match à Twickenham, le sélectionneur Steve Borthwick avait donc changé son fusil d’épaule : exit le flamboyant Marcus Smith, retour d’Owen Farrell en 10, et titularisation du surpuissant Ollie Lawrence en 12, l’exacte réplique de Manu Tuilagi. Avec cette configuration, on se doutait bien que l’Angleterre allait réduire largement la voilure…

Et cela n’a pas loupé. Tout au long de la rencontre, le jeu anglais des trois-quarts anglais s’est limité au jeu au pied tactique de Farrell, ainsi qu’aux innombrables coups de boutoir de Lawrence, taureau puissant (huit plaquages cassés) dont le titre honorifique d’homme du match passe sous silence ses maladresses à la main (trois erreurs). Dommage, car quand on voit le talent de Max Malins, et le potentiel de Henry Arundell, on se dit que l’Angleterre devrait tout faire pour gaver ces jeunes talents de ballons.

Mais il y avait aussi autre chose : pour ce deuxième match à Twickenham et une semaine après la victoire écossaise dans le temple du rugby anglais, les avants avaient aussi clairement l’envie de reprendre les choses en main. À commencer par le Toulousain Jack Willis, titularisé à la place de Ben Curry. Le Haut-Garonnais aurait largement pu prétendre au titre d’homme du match tant son impact sur le pack fut immense.

Jack Willis a réussi son retour avec le XV de la Rose en marquant le premier essai de l'Angleterre.
Jack Willis a réussi son retour avec le XV de la Rose en marquant le premier essai de l'Angleterre. SUSA / Icon Sport - Craig Thomas

Percutant, il éclipsa même son troisième ligne centre Alex Dombrandt qui peine à faire de vraies différences. Avec Genge, Ludlam, Chessum et Itoje, l’Angleterre a soumis l’Italie en lui inscrivant quatre essais sur cinq à l’issue de ballons portés.

L’Italie n’a pas à rougir

A l’issue de la rencontre, le sélectionneur Steve Borthwick savourait sa première victoire, mais avait quelques regrets : "Nous avons fait quelques pas en avant aujourd’hui, mais nous aurions dû avoir davantage de vitesse dans le jeu, ainsi que dans le recyclage des rucks." Il faut dire que même s’ils ont mis les Italiens sous pression (14 pénalités concédées contre 7 contre les Anglais et deux cartons jaunes), les Transalpins n’ont pas à rougir de leur prestation.

Malgré deux infériorités numériques, la blessure précoce de leur capitaine Michele Lamaro et un jeu au pied de Tommaso Allan qui a cruellement manqué de longueur et de précision, ils ont vendu chèrement leur peau. Devant, on retiendra les bonnes performances du talonneur Giacomo Nicotera, du numéro huit Lorenzo Cannone, du talent technique du deuxième ligne Federico Ruzza, et surtout de l’impact de Sebastian Negri, qui fut omniprésent à Twickenham.

Derrière, Ange Capuozzo s’est encore montré insaisissable avec 12 plaquages cassés tandis que le centre Juan Ignacio Brex et l’ailier Tommaso Menoncello ont signé quelques beaux coups d’éclats.

Ange Capuozzo a été virevoltant face aux Anglais en deuxième période.
Ange Capuozzo a été virevoltant face aux Anglais en deuxième période. Icon Sport - Franco Arland

"L’Italie va gagner un match, il n’y a aucun doute là-dessus", commentait l’ancien demi de mêlée anglais Danny Care, aujourd’hui consultant. Si l’on se projette, on se dit que les Gallois ne seront pas favoris quand ils débarqueront à Rome, le 11 mars dernier pour la quatrième journée du Tournoi.

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