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La chronique de Richard Dourthe: "Ça me fout les boules..."

Par Rugbyrama
  • James Lowe aplatit ici un essai plus que litigieux. Mais pour Richard Dourthe, le match ne s'est clairement pas joué sur ce fait de jeu...
    James Lowe aplatit ici un essai plus que litigieux. Mais pour Richard Dourthe, le match ne s'est clairement pas joué sur ce fait de jeu... Sportsfile / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Notre chroniqueur Richard Dourthe, emballé par la performance des Bleus à Dublin, regrette néanmoins un turn-over précipité de la part du staff tricolore…

Ce match ? Énorme, sublime, fabuleux… Franchement, j’y ai pris un plaisir monumental. En Irlande, nos Tricolores ont été courageux, agressifs, diablement talentueux et à mes yeux, ce score (32-19) ne reflète pas vraiment le combat de chiens, l’affrontement acharné, suffocant qui s’est produit à l’Aviva stadium, samedi après-midi. Aujourd’hui, je revois donc Anthony Jelonch, colossal à Dublin, plaquer, se relever et plaquer à nouveau. Je revois Ethan Dumortier, deux sélections dans les jambes, emporter quatre défenseurs irlandais sur une seule accélération. Je revois l’essai magique de Damian Penaud, les charges répétées de Cyril Baille, la dévotion quasi sacrificielle de Julien Marchand dans les rucks, les coups de reins d’Antoine Dupont et la classe absolue de Thibaud Flament, vrai guerrier et magnifique joueur de ballons.

Dès lors, pourquoi a-t-on perdu ce match, me direz-vous ? Je me suis longtemps posé la question, après le coup de sifflet final. Et je me dis aujourd’hui que les changements opérés par le staff tricolore sont probablement survenus trop tôt dans la rencontre. Je me dis qu’en conséquence, les joueurs ont manqué d’énergie dans les dix dernières minutes de la rencontre, soit au moment précis où la victoire a choisi son camp. Suis-je d’ailleurs le seul à m’interroger sur un coaching qui avait été si intelligent une semaine plus tôt, en Italie ? Je ne crois pas.

À ce sujet, j’ai très bien vu qu’à sa sortie du terrain à la 45 ème minute, Paul Willemse se posait la même question que moi. Et puis, l’entrée en jeu de Matthieu Jalibert à l’arrière, soit à un poste qui n’est pas le sien et à la place d’un Thomas Ramos qui, comme le grand Willemse, en avait encore sous la pédale, m’a interpellé : vous remarquerez à ce sujet que c’est un plaquage manqué de Jalibert en fin de match qui permet au Leinsterman Gary Ringrose de blesser mortellement la bête française… C’est dommage… Car je reste persuadé, au fond du moi, que ce XV de France méritait mieux. Et ça me fout les boules, oui…

L’arbitrage de Wayne Barnes ? Vous ne me ferez pas entrer sur ce terrain glissant puisque si l’essai de l’ailier irlandais James Lowe n’est clairement pas valable, Uini Atonio méritait peut-être un carton rouge pour son plaquage dangereux sur le talonneur irlandais, Rob Herring. Je crois, enfin, et comme je l’ai entendu dans la bouche de Fabien Galthié, que cette défaite n’est en rien un coup d’arrêt pour l’équipe de France. C’est un avertissement, une sortie de route sur laquelle il faudra évidemment travailler, ces prochaines semaines et ces prochains mois. Mais si ce XV de France affronte les Irlandais en quarts de finale de la Coupe du monde, puisque c’est l’une des possibilités qui s’offrent aujourd’hui aux Tricolores, qui dit que nos Bleus, avec trois mois de préparation physique dans les jambes, ne renverseront pas ce qui est aujourd’hui la meilleure équipe de rugby au monde ?

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