Pro D2 - Fabien Cibray (Oyonnax) : « Déjouer la statistique à Sapiac »

Le match abouti livré face à Biarritz n’attise-t-il pas les regrets laissés par les deux revers consécutifs essuyés face à Mont-de-Marsan et Rouen ?

Toutes les rencontres sont différentes, il n’y en a aucune de facile. Face à Mont-de-Marsan nous avons manqué de précision dans nos actions, à Rouen notre niveau d’engagement n’a pas été celui attendu en première période. Il n’y a pas lieu de ressasser des regrets. Nous devons en revanche retenir de ces deux défaites que dès que l’on baisse la garde on peut vite se retrouver en danger. Quel que soit le match, nous devons l’aborder en donnant le maximum. L’enchaînement de ces deux revers a eu pour effet un petit coup de clochette qui a su nous interpeller et nous permettre de renouer avec la victoire face à Biarritz. Nous savions que nous étions capables de livrer un match de ce niveau.

Cette victoire convaincante arrive avant le déplacement à Montauban. Peut-on le qualifier de compliqué ?

Certainement si l’on se réfère aux statistiques. Oyonnax n’a jamais gagné à Sapiac. Personnellement j’ai disputé mon dernier match avec Oyonnax à Montauban, nous venions de décrocher le titre de champion de France et nous avions été lourdement battus. Montauban est une équipe qui impose beaucoup de combats en s’appuyant sur des joueurs puissants. Les Montalbanais ne sont pas passés loin de la victoire à Vannes, pour déjouer la statistique et prétendre à une première face à eux il faudra un engagement et une performance de haut niveau.

Est-ce pour cela que vous avez innové ce mardi dans la préparation de la rencontre en partageant un entraînement avec le Lou ?

Ce choix n’est pas directement lié à notre déplacement à Sapiac. Nous avions le projet d’un tel entraînement partagé depuis longtemps et nous avons pu finalement le caler avec le staff du Lou cette semaine sur le terrain lyonnais. Cette initiative nous a permis de mener une séance d’entraînement à haute intensité, avec des joueurs que nous ne connaissons pas et qui évoluent en Top 14.

Qu’en avez-vous retiré ?

C’est une expérience très enrichissante parce qu’elle nous a permis de nous confronter à ce qui se fait de mieux. Au-delà de l’intérêt technique, cette forme innovante d’entraînement nous a aussi permis d’interpeller les joueurs. En apportant de la variété, en modifiant les habitudes, on les invite à être encore plus focus sur ce que nous recherchons. Nous travaillons beaucoup sur les processus en étant concentrés sur les contenus. Apporter de la variété dans la préparation permet de relancer l’intérêt et d’inscrire dans la projection.

Vous êtes en charge du secteur offensif. Que vous inspirent les soixante-dix-sept essais déjà inscrits par votre équipe ?

Inscrire des essais n’est pas une fin en soi, c’est avant tout un moyen. Quand on rentre sur un terrain pour disputer un match la finalité est de le gagner. Voir les joueurs prendre du plaisir dans le jeu, inscrire des essais est bien sûr gratifiant, mais le plus important est d’être en capacité d’inscrire des points quand on entre dans la zone de marque, quelle que soit la manière.