Pro D2 - Thomas Hébert (Biarritz), à fond la forme
Troisième ligne le plus utilisé par le staff biarrot, Thomas Hébert enchaîne les performances intéressantes depuis le début de la saison et, au fil des semaines, prend de l’importance dans l’équipe.
On a souvent écrit dans ces colonnes qu’au Biarritz olympique, les jeunes de l’effectif étaient en partie responsables des bons résultats du club basque, cinquième du classement à ce jour. Si derrière, Baptiste Germain, Auguste Cadot ou Joe Jonas ont régulièrement été mis en avant, certains soldats, devant, sont tout aussi importants. Thomas Hébert est de ceux-là.
Depuis le début de la saison, l’ancien joueur du Stade toulousain a disputé dix-sept matchs (13 titularisations), et avec 1 060 minutes, il est le troisième ligne le plus utilisé par le staff biarrot. "Il a beaucoup travaillé l’an dernier et malgré son faible temps de jeu (26 minutes, N.D.L.R.) il a progressé. À la reprise, nous avons retrouvé un tout autre joueur et il a dépassé nos espérances. Dès les premiers entraînements et matchs amicaux, c’était un peu le leader de la performance. Il a été très constant et efficace dans ses prestations. Il a pris le poste de 7 et il n’est pas prêt de le lâcher", note Matthew Clarkin. "Par rapport à l’an dernier, c’est une satisfaction et un aboutissement d’avoir pu autant jouer, mais ce n’est pas fini", glisse le principal intéressé.
La suite d’Armitage
La composition de la troisième ligne est souvent une question d’équilibre et le staff doit faire les meilleurs choix pour prendre un plaqueur-gratteur, un sauteur et un joueur plus dense capable de porter le ballon. S’il ne joue pas 8 comme pouvait l’être Steffon Armitage, Thomas Hébert a quelque peu pris la suite de l’international anglais dans le rôle du gratteur. "J’aime aussi le jeu, être un relais des trois-quarts", précise-t-il.
Néanmoins, c’est dans le secteur défensif qu’il excelle particulièrement, et à ce titre, son centre de gravité assez bas (il mesure 1m78, comme Armitage), lui permet d’attaquer vite le sol. "Thomas a un niveau de pénibilité pour l’équipe adverse très important, poursuit Clarkin. Ensuite, quand il porte le ballon, malgré un gabarit moins important que d’autres, il arrive à avancer, il est dynamique et fait jouer derrière lui. Défensivement, il est très efficace, il a une grosse activité et plaque beaucoup", apprécie Clarkin.
Leader en devenir
Ses performances et sa capacité à enchaîner les matchs, au même rythme que les tâches obscures sur le terrain, ont fait de lui un élément important de l’effectif biarrot. De là à en devenir un des leaders ? S’il ne fait pas partie des quatre capitaines du BO (Millar, O’Callaghan, Lonca, Erdocio), celui qui a commencé le rugby à Cahors est en train de clairement s’affirmer.
"Il est plutôt discret, mais tu sens que son côté leader se cache de moins en moins. Ça ressort au fil des semaines. C’est le type de joueur à qui tu donnes ce genre de responsabilité dans les années à venir. Il est calme, serein et a du caractère", estime Clarkin. "Je me sens plus à l’aise et légitime pour apporter à l’équipe ou prendre la parole", avoue le flanker. Vendredi, Hébert aura une nouvelle fois l’occasion de plaquer ou gratter à tout-va et, in fine, de montrer qu’il est en forme, puisque face à Rouen, il enchaînera une sixième titularisation consécutive.
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