Pro D2 - Xavier Péméja (Nevers) : "Il ne faut pas décrocher"

Vous étiez sur une bonne série à l’extérieur (deux bonus défensifs et deux victoires) avant d’aller à Aix-en-Provence. Que vous inspire cette défaite 19 à 9 ?

Des regrets, parce qu’on a des occasions d’essai en première période, où on manque de réussite sur les rebonds. Si on marque deux essais, il n’y a rien à dire. Et si on passe devant, ce n’est plus la même histoire. Là, on prend un essai avant la pause, et on a toujours laissé Provence Rugby devant nous. Il y a aussi le gros regret de ne pas avoir obtenu le bonus défensif, alors qu’on a deux touches penalties (sic). Bref, on repart avec des regrets, comme de pas mal d’endroits.

Vous enchaînez avec un autre déplacement chez un concurrent direct pour la qualification, Béziers. Comment appréhendez-vous

ce match ?

Béziers, ça va être très, très dur. Si on n’arrive pas à les contenir dans l’engagement, en mêlée et sur les ballons portés, on va souffrir. En plus, Béziers, ce n’est pas qu’un pack, c’est une équipe complète, avec un troisième rideau qui va très vite. Alors il ne faudra pas lâcher de ballons. On devra être à un niveau supérieur à celui de la semaine dernière, et avoir un peu de réussite.

Il reste dix matchs. Vous êtes actuellement neuvièmes. La qualification est toujours à l’ordre du jour ?

On est dans les clous. Je suis de la vieille école, je me fie au classement britannique, où on est à + 8 (septièmes, ex æquo avec Béziers, N.D.L.R.), et on sait que la qualification va se jouer autour de + 17. Il faut donc qu’on aille chercher des victoires, et des points de bonus. C’est pour ça que ce bonus perdu à Aix m’emm… Notre objectif, c’est d’être dans le top 6 ou pas loin à la fin de ce bloc. On ne doit pas décrocher, pour maîtriser notre avenir. Mais on voit qu’aucune équipe n’abandonne rien.

Avez-vous été surpris par la façon dont vos joueurs ont su réagir après une première partie de saison compliquée ?

On a un groupe qui est en progrès, qui est bon dans la combativité, la défense. On avait un petit problème en attaque, mais on l’a résolu. Et sur la conquête, on n’est pas très loin de nos chiffres de l’an dernier. Sur la discipline, on a des hauts et des bas, mais on est comme tout le monde, on y travaille. Ce groupe a la volonté de progresser. Il prend un peu de maturité, il grandit, et ça prend du temps. Mais je crois beaucoup en lui, il a un grand avenir, il va réussir quelque chose de grand. C’est pour ça que j’aimerais vraiment qu’on se qualifie, car les matchs de phase finale font grandir un groupe.

Justement, la saison dernière, Nevers est allé jusqu’en demi-finale, pour la première fois de son histoire. Beaucoup de joueurs sont partis, dont des cadres, mais est-ce que ce

souvenir peut être une source de motivation décisive pour cette fin de saison ?

On a perdu des cadres, mais on en a gardé beaucoup… Pour ceux qui ont vécu ça, ça donne envie d’y retourner. Ce n’est que du bonheur à aller chercher. Et les joueurs qui sont arrivés savent que le club est ambitieux. Je ne pense pas qu’ils aient envie de regarder les phases finales à la télé. On ne peut pas dire qu’on va faire mieux que la saison précédente quand on reconstruit un groupe, mais les joueurs ont envie de se qualifier car après tout, ce groupe-là ne s’est jamais qualifié.