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Top 14 - Bordeaux : dépossession, quand tu nous tiens !

Par Jérôme Prévôt
  • Romain Buros et les Bordelo-Béglais ont varié leur jeu depuis quelques semaines et pratiquent désormais aussi le "ping-pong rugby".
    Romain Buros et les Bordelo-Béglais ont varié leur jeu depuis quelques semaines et pratiquent désormais aussi le "ping-pong rugby". Icon Sport - Icon Sport
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L’UBB reste mine de rien sur deux défaites à zéro point. Son jeu de "ping-pong dépossession" produit des effets incontestables, mais il n’est pas bonifié par l’efficacité finale.

Voilà l’UBB à la veille d’un match spécial. Pour la première fois depuis quatre ans, le public bordelais verra Christophe Urios sur le banc, côté visiteur. L’atmosphère sera spéciale évidemment et plus encore si l’on imagine que les deux entraîneurs bordelais puissent le rejoindre la saison prochaine. Reste ce match en tant que tel, capital pour revenir dans le top 6. Les Bordelais se sentent obligés de le gagner parce qu’ils sortent de deux défaites consécutives à l’extérieur sans point de bonus défensif. (ils ont perdu de cinq points à Castres et de six au Stade français) et par-dessus le marché sans essais inscrits. Au Stade français, l’UBB a sacrifié la possibilité de ramener un point en essayant de marquer un essai en fin de match au lieu de tenter une pénalité. Le choix ne fut pas payant, il a au moins témoigné d’une forme d’ambition, même si de prime abord, les débats ne furent pas spectaculaires (L’éternelle question du "beau jeu"). Mais Bordeaux ne fut pas surclassé.

La maîtrise du ping-pong

Mahamadou Diaby diagnostiquait : "On n’est pas cliniques dans les moments clé. C’était une partie d’échecs et on n’a pas su saisir les opportunités. Ce sont des matchs qu’on peut gagner mais on n’arrive pas à le faire. Quand on ne marque pas d’essai depuis deux matchs, ça souligne un certain manque d’efficacité." On peut aussi estimer que l’UBB fut en position de s’imposer à Paris, chez le deuxième du classement, ça dit peut-être quelque chose de son niveau. Et puis, Zack Holmes a connu une soirée sombre avec un "deux sur cinq" dans ses tentatives. Que dirait-on s’il avait connu la même réussite que face à Castres ? On se féliciterait du pragmatisme des Girondins face à des oppositions de qualité. Sur un plan plus technique, on s’est rendu compte que les Bordelais semblent s’adonner eux aussi à un jeu de dépossession, un peu dans l’esprit de ce qu’a décidé Fabien Galthié avec l’équipe de France. On ne peut pas ne pas remarquer qu’il produit certains effets.

À ce propos, Julien Laïrle a déclaré : "On est capables de gagner l’occupation sur nos adversaires. La difficulté, c’est que quand on entre dans le camp adverse, on ne tient pas le ballon." Romain Buros avait ajouté : "C’est comme ça malheureusement depuis quelques semaines. Le groupe fait les efforts, met beaucoup d’énergie pour jouer ces matchs mais notre rugby n’est pas excellent et ne nous permet pas de scorer, tout simplement. Ce ping-pong, on le maîtrise depuis quelque temps. C’est ce qui nous a permis de gagner à La Rochelle, face à Montpellier… C’est quelque chose qu’on n’avait pas avant et qu’on a maintenant. Sauf qu’il faut aussi être capable de mettre en place notre jeu. On voulait tenir un peu plus le ballon mais on était assez stériles quand on enchaînait les temps de jeu. C’est dommage. Il faut qu’on retrouve ce qui faisait notre force."

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