Clermont s’est sabordé face à l'UBB

Dire que les Clermontois ne se sont pas facilité la tâche durant leur entame est un doux euphémisme… Jugez plutôt : en-avant d’Arthur Iturria sur le coup d’envoi, le droitier Cristian Ojovan pénalisé sur la première mêlée, premier lancer d’Etienne Fourcade qui ne trouve pas de sauteur… Puis Fritz Lee qui manque sa passe à Jauneau après avoir impeccablement capté le lancer en premier bloc, et une nouvelle pénalité concédée par Ojovan en moins d’un quart d’heure…

Des "scories" qui ont rapidement fait enfler le score en faveur des locaux, qui comptaient déjà neuf points d’avance après vingt minutes de jeu. Et pourtant, dans le contenu, les Clermontois signaient plutôt une bonne entame. Ils gardaient le ballon, enchaînaient les séquences, trouvaient quelques intervalles qu’ils attaquaient avec des courses tranchantes… Leurs efforts furent finalement récompensés par une, puis deux pénalités de Belleau.

En résumé, on peut dire que les Clermontois ont regagné les vestiaires en accusant un retard mineur au score (9-6), compte tenu de leurs problèmes en conquête directe, même si leur déficit en mêlée fermée a été en partie rattrapé par une meilleure fin de première mi-temps du droitier Ojovan. Au micro de Canal +, le demi de mêlée auvergnat Baptiste Jauneau regrettait cette défaillance : "On subit un peu partout, c’est un peu compliqué. Au départ, on a commis trop de fautes dans notre camp et c’est dommage. Petit à petit, ça va un peu mieux. On savait que ça allait être un match serré mais il faut qu’on arrête de faire ces fautes."

Indiscipline fatale

Le problème, c’est que les Auvergnats n’ont justement pas jugulé leur indiscipline. Peu avant la 50e minute, Fritz Lee commettait un écran qui donnait à Holmes la possibilité de les remettre à neuf points derrière (15-6). Un écart qui eut toutefois le mérite de réveiller les hommes de Christophe Urios, qui enchaînèrent encore les temps de jeu jusqu’à gagner une quarantaine de mètres à la main et offrir à Belleau l’occasion de réduire le score (15-9). C’est ce moment que le nouveau boss de l’ASM a choisi pour opérer un coaching massif : Yato, Kubriashvili, Dessaigne, Bézy et Falgoux.

Un contingent qui devait redonner un coup de fouet à l’ASM, quand en face, les Girondins ne changeaient que leurs piliers. Sauf que les Auvergnats ont continué à commettre des fautes stupides, à l’image de cette altercation (certes mineure, on en convient) du pilier Davit Kubriashvili qui toucha le visage de Thomas Jolmes avec son poing alors qu’il l’empoignait par le col. Rageant, quand on sait que les Clermontois sont en retard sur le plan comptable et qu’ils doivent se mettre en chasse du moindre point sur chacune de leurs rencontres. La semaine promet d’être studieuse du côté du Michelin, puisque dimanche prochain, ils verront Toulon débarquer en Auvergne…