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Pro D2 - La leçon de réalisme d'Aurillac à Massy

Par Guillaume Cyprien
  • Gaetan Pichon lors de Massy-Carcassonne
    Gaetan Pichon lors de Massy-Carcassonne Icon Sport
Publié le
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Dans un match au déroulement complètement défavorable, les Aurillacois sont parvenus à faire un feu de quelques flammèches.

Il n’y a pas de mot, pour décrire le désarroi extraordinaire de cette équipe de Massy, au moment où son incroyable défaillance de vendredi soir l’a ramenée dans une position de lanterne rouge déficiente. Elle s’était accrochée comme une furie aux basques bretonnes pour remporter un match de fou contre Vannes dans un mouvement défensif hors normes. Elle avait fait œuvre d’un réalisme décoiffant contre Carcassonne pour se relancer complètement dans la course maintien. Et au moment de conclure, pourrait-on dire, alors qu’elle était en mesure de mettre une pression véritable sur ses concurrents à la survie, elle est retombée dans des approximations impensables. Les Franciliens ont disputé cette partie en supériorité numérique pendant plus d’une heure. En double supériorité numérique même, pendant cinq minutes. Ils se sont approchés à quelques centimètres de la ligne d’Aurillac à de multiples reprises. Ils ont bénéficié de cinq pénaltouches. Leurs relances ont fait mouche à bien des reprises. Et rien n’est tombé, pas le moindre essai, sauf à la fin, par leur réaction d’orgueil blessé, de cette domination sans partage.

"Un vrai coup de massue"

Les touches manquées ont dépassé la dizaine, des approximations techniques en tous genres ont grevé toutes leurs productions, et comble de la maladresse, le buteur Hayden-Wood a même dépassé le temps limite de tentative de but sur une pénalité. "C’est vidéo Gag", se lamentait-on en tribune. "C’est le vrai premier coup de massue qu’on prend derrière la tête, regrettait Benoit Denoyelle, l’entraîneur de la mêlée. C’est sans doute notre meilleure prestation offensive de la saison, dans le sens où nous avons percé là où nous le voulions, et nous n’avons rien finalisé." Et dorénavant, il faudra enchaîner des performances majuscules pour rapporter des victoires à l’extérieur, et battre Agen, Grenoble et Oyonnax à domicile, pour rester en Pro D2 à l’issue du marathon. Les affaires franciliennes, pour la première fois vraiment, ont pris une sale tournure. Celles des Cantalous, dans un mouvement inverse, à l’issue de cette victoire "qui est sans doute la plus incroyable à laquelle j’ai pu participer", expliquait Marc Palmier, se sont enrichies de cette expérience collective incroyable. Quelle leçon de réalisme ont-ils infligée à leurs adversaires pour se sortir victorieux de ce guêpier ! Les avants ont produit une prestation d’ensemble remarquable, suivis dans leur action par des mouvements de trois-quarts très vifs. Le contre en touche, leurs hommes forts qui ont porté le ballon, et créé les quelques brèches nécessaires à de grandes cavalcades, tout a fonctionné parfaitement dans le peu qu’ils ont pu entreprendre. Et c’est Massy qui frissonne, et Aurillac qui se réchauffe au feu de sa propre foi.

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