Pro D2 - Le prix de l’inconstance pour Colomiers

Il y a les cinq essais encaissés, ce voyage à vide assorti d’un bonus offensif concédé face à un potentiel rival direct, mais il y a aussi la réaction collective d’une équipe réduite à quatorze et capable de revenir à portée d’essai des Grenoblois, avant de céder. Le bilan columérin ne peut qu’être en phase avec la qualité du jeu fourni, contrasté. Face à Grenoble, Colomiers a payé le prix de son inconstance, Julien Sarraute, son entraîneur, est le premier à en convenir : "Je suis déçu de notre production. Nous n’avons pas fermé le jeu, mais nous sommes restés sur un courant alternatif. Il y a eu de notre part un manque d’efficacité dans les zones de marque, un manque de pertinence tactique, un manque de maîtrise. On ne peut pas se permettre autant de déchets techniques. Il n’y a qu‘une vérité et c’est celle de la qualité du jeu et elle a été beaucoup trop moyenne par rapport à nos objectifs. Je suis déçu de notre production."

Sanctionnés d’un carton rouge à l’heure de jeu, pénalisés par les entames manquées des deux périodes en concédant à chaque fois un essai, les Columérins ont pourtant trouvé les ressources pour réduire l’écart à sept points et faire naître le doute dans les esprits isérois en bénéficiant d’une pénalité en fin de rencontre. Le choix de la jouer aurait pu être payant, il se retourna contre eux faute d’avoir sur conserver le ballon et Grenoble en profita pour aller pointer l’essai lui redonnant le bonus. "À ce moment ce choix était pertinent, se défend Jean Thomas, le capitaine columérin. Le match ne s’est pas joué sur cette action. Nous avons manqué le début des deux mi-temps, notre conquête a été défaillante, nous n’avons pas su aller au bout de nos actions. Nous pouvions espérer autre chose mais il y a eu de notre part beaucoup trop d’erreurs sur des détails."

Au lendemain de cette défaite au goût amer deux autres chocs face à des équipes du top 6 se profilent pour Colomiers avec la réception d’Agen et un voyage à Oyonnax. "Nous savons ce qui nous attend. Il n’y a pas d’inquiétude par rapport à ce que nous sommes capables de proposer, nous allons nous remettre au travail", assure Jean Thomas.